Tel on le va voir au sortir des bras de la Dubarry, dans les transes pusillanimes de la maladie et de la mort, tel il était avant la Pompadour, avant sa maladie de Metz, avant ces vains éclairs dont la nation fut dupe un instant et qui lui valurent ce surnom presque dérisoire de Bien-aimé. […] Louis XV ne mourut pas comme Sardanapale, il mourut comme mourra plus tard Mme Dubarry, laquelle, on le sait, montée sur l’échafaud, se jetait aux pieds du bourreau en s’écriant, les mains jointes : « Monsieur le bourreau, encore un instant !
Tandis qu’en effet les libelles incendiaires, les armes et munitions, les conspirateurs eux-mêmes, étaient continuellement versés sur nos rivages de Normandie et de Bretagne, il ne songeait pas un seul instant à user de semblables moyens contre l’Angleterre : ses guerres comme ses lois étaient empreintes de force et de dignité. […] Nous n’avons jamais mieux compris qu’en lisant ces pages en quels abîmes, au sommet du pouvoir absolu, le moindre faux pas, le moindre bouillonnement de tête, peut à chaque instant précipiter les plus grands cœurs.
la Muse de M. de Gères, qui les a traversées, qui s’est baignée avec amour dans l’arc-en-ciel de ces trois teintes, répandues partout, pour l’instant, les porte toutes les trois confondues sur ses ailes, ce qui les fait ressembler, ces ailes originales de roitelet, à toutes celles des pigeons pattus imitateurs ! […] Hauteur par tant de pas gravie, Travail progressif et constant, La mort, — que le mourant envie — N’est pas toute dans un instant !
Nous suivons Socrate de l’œil ; nous ne perdons pas un de ses mouvements, pas un de ses discours ; nous le voyons quand on lui amène ses deux enfants, quand il donne ses derniers ordres pour sa maison, quand il fait éloigner les femmes ; quand ses amis mesurent avec effroi la course du soleil, qui bientôt va se cacher derrière les montagnes, et quand la coupe fatale arrive, et lorsqu’avant de la prendre, il fait sa prière au ciel pour demander un heureux voyage, et l’instant où il boit, et les cris de ses amis dans ce moment, et la douceur tranquille avec laquelle il leur reproche leur faiblesse, et sa promenade en attendant la mort, et le moment où il se couche sur son lit dès qu’il sent ses jambes s’appesantir, et la mort qui monte et le glace par degrés, et l’esclave qui lui touche les pieds que déjà il ne sent plus, et sa dernière parole, et son dernier, et son éternel silence au milieu de ses amis qui restent seuls. […] Juges qui condamnez les hommes, vous pouvez immoler un sage et flétrir un instant l’homme que la calomnie poursuit, le glaive est dans vos mains ; vous frappez, mais l’œil inévitable du temps vous observe et vous juge.
Dans l’instant fugitif, il comprit fortement qu’il voulait vivre et garder son amour jusqu’à l’inévitable mort. […] Simples questions que ni l’une ni l’autre ne pensent un seul instant à se poser. […] Elle devance, elle retarde ; elle semble fuir l’instant même. […] Je me bornerai ici à égrener un instant le collier de ses derniers jours. […] Plus il a été libre tout le temps où il concevait, moins le romancier doit l’être dès l’instant qu’il exécute.
Chacun vit à son instant toute l’humanité ; chacun est un fragment sensible d’un être éternel. […] Pour l’instant, il s’ébat dans le mysticisme. […] Pour l’instant, il dédaigne le public et confie au papier des méditations passionnées. […] Je leur garde un instant l’âme que je transmets. […] Pour l’instant relisons les strophes suivantes.