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269. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Bain — Chapitre V : Rapports du physique et du moral. »

Bain190, — une substance matérielle unie à une substance immatérielle par un certain rapport vaguement défini — subit maintenant une certaine transformation due à l’influence de la physiologie moderne. […] Il y a là une incompatibilité dont on se rend mieux compte en se demandant si les hommes d’une extrême sociabilité sont des penseurs profonds ou originaux, s’ils font de grandes découvertes ; ou bien si leur grandeur ne se borne pas aux sphères où la sensibilité joue un rôle — la poésie, l’éloquence, l’influence sociale. » Voilà bien des questions posées et qu’aujourd’hui nul assurément ne peut tenter de résoudre.

270. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Mon mot sur l’architecture » pp. 70-76

Le plus petit défaut particulier a son influence générale sur toute la masse. Cette influence peut devenir imperceptible ; mais elle n’en est pas moins réelle : Combien de règles et de productions qui ne doivent notre aveu qu’à notre paresse, notre inexpérience, notre ignorance et nos mauvais yeux !

271. (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales

Taine avait d’ailleurs été trop étroitement en contact avec l’empirisme anglais pour n’en avoir pas fortement subi l’influence : de là des incertitudes et des contradictions dans la suite de ses idées. […] Mais je ne saurais dire dans quelle mesure Taine a pu subir son influence.

272. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Première partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées religieuses » pp. 315-325

Toutefois le vénérable prisonnier ne fut-il pas sur le point de se laisser éblouir aussi par cette terrible fascination à qui il fut donné d’exercer jusqu’au dernier moment une si grande et si funeste influence ? […] Il est même permis de penser que n’étant plus compliqués d’affections sociales, les sentiments religieux prendront plus d’intensité, tout en conservant leur heureuse influence.

273. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Gabrille d’Estrées et Henri IV »

Or, toujours enlevé par la toute-puissante Fonction intime dont il a semblé déjà deux fois avoir senti si prodigieusement l’influence, Capefigue continuera-t-il d’être, dans sa nouvelle histoire, l’historien qu’il fut dans sa Madame du Barry ou sa Madame de Pompadour ? […] Malgré le peu de pente de l’esprit tout politique de l’auteur de Gabrielle d’Estrées à regarder du côté des causes morales, qui sont les influences décisives de l’histoire, cependant il ne peut s’empêcher de dire à plus d’une place de son ouvrage que les nombreuses amours publiques de ce chef d’État durent choquer si profondément l’esprit religieux et les mœurs de son siècle, que, son système politique eût-il réussi, il fût tombé par là encore !

274. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Véron »

C’est une erreur, en effet, et pis qu’une erreur, que d’écrire comme il le fait, à la page 33 de son livre : « Aujourd’hui les influences les plus honnêtes, les plus légitimes, sont éteintes et réprimées. Une influence utile parvient difficilement à se faire jour. » À coup sûr on s’indignerait, en lisant cela, s’il n’était pas de mauvais goût de se fâcher contre ce bon docteur, qui ne voit là qu’un moyen d’attraper quelques votes d’esprits chagrins, et qui, une fois nommé, reverra en couleur de rose, comme toujours !

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