Je vis même le moment où l’on alloit s’enflammer, sur-tout lorsqu’il fut question de l’influence que le parlement devoit avoir, relativement aux finances. […] Par quel hasard, ou par quelle influence, les Français ont-ils donc tant d’avantages sur les autres nations ? […] J’ajoutai que l’aveu d’un homme du monde, d’un banquier, d’un administrateur général des finances, qui soutenoit que ni la politique, ni la probité, ne suffiroient pas pour rendre l’homme irréprochable & vertueux, mais qu’il falloit l’influence des opinions religieuses, étoit un aveu précieux pour l’église, & que le clergé, loin de rejeter une pareille autorité, devoit la faire valoir. […] Mais qui vous dira qu’elles ne rendront point le gouvernement despotique, par l’influence qu’il aura sur leurs opinions….
S’il a fait son foyer désert et vide de cette grâce et de cette consolation, c’est pour faire son œuvre plus sincère, pour la préserver des petites concessions auxquelles, presque toujours, vous assujettit l’influence de l’épouse ou le caprice de l’amie. […] tout, plutôt que de vous choquer, de choquer quelqu’un, n’importe qui… Car on ne sait pas où ce quelqu’un et ce n’importe qui peuvent aller, les rencontres qu’ils peuvent faire… les influences secrètes qu’ils peuvent déterminer. » Et je disais encore, aux gens qui m’adressaient des compliments sur mes ouvrages : « Non… vous vous trompez, ce n’est pas bien… je n’ai pas de talent… je n’ai rien que de la gentillesse, de la sagesse, du respect, et quarante mille volumes… Je travaille beaucoup, voilà tout mon mérite… je pioche, je pioche… je suis un bûcheur… je lis mes quarante mille volumes… je fais ce que je peux… mais je ne peux rien… Ce n’est pas de ma faute. » Et je m’humiliais tant et plus, et je m’effaçais si bien que, ne portant ombrage à personne, chacun m’aimait, me poussait, et l’on se disait entre soi : « Vraiment, ce petit Houssaye est bien gentil, bien sage, bien respectueux, il ne choque personne… Il faudra faire quelque chose pour lui ! […] … Tu n’as pas idée de ce qu’était Lockroy et de l’influence intellectuelle qu’il exerçait sur la jeunesse d’alors ! […] G… ajoute, après un silence : — C’est pourquoi les communications purement scientifiques adressées aux sections académiques sont qualifiées, par anticipation, de folies, et mises au panier, sans lecture… C’est pourquoi les œuvres les plus remarquables, les découvertes capables d’exercer une influence bienfaisante sur l’avenir de l’humanité, émanant de chercheurs sans fortune, ou vivant hors les sphères académiques, sont condamnées d’avance à disparaître, en même temps que leurs auteurs… Non seulement les Académies ne découvrent rien, n’encouragent rien que la médiocrité servile, mais elles ont déshabitué les hommes de bonne volonté de faire, pour elles, ces besognes indispensables… et qu’ils faisaient, autrefois, avant qu’un ministre autoritaire et atteint de gendelettrie chronique, n’eût eu la malencontreuse et criminelle idée de substituer, à l’initiative toujours géniale et toujours désintéressée de l’individu, cette institution, par quoi s’appauvrissent et meurent, peu à peu, l’activité intellectuelle d’un pays et le génie d’une race… — Oui… mais le remède ?
Elles se sont perdues dans leur langue originaire, mais au xiie siècle, ayant exercé sur les Français une incomparable fascination, elles prirent une forme française où elles se modifièrent notablement, et passèrent ainsi, grâce à l’influence extraordinaire de la poésie française, dans tous les pays de l’Europe et notamment en Allemagne. […] … » Et il s’approcha de son oreille et lui dit en secret ses péchés, que personne que Dieu et lui ne connaissait, et il lui dit de s’amender, sinon qu’il finirait mal. » Les conseils de Giovanni sont partout excellents, pacifiques et pleins d’une très bonne morale, et s’il a fait quelques dupes, comme on ne peut guère en douter malgré sa réserve à l’égard d’Antonio, il a pu aussi exercer en plus d’un cas, grâce au prestige qui l’entourait, une salutaire influence. […] Mais il y a là sans doute aussi une influence toute littéraire, dont l’origine ne paraît pas se trouver dans l’antiquité et est plutôt orientale : on sait quelle sagesse nombre de compositions allégoriques, érotiques ou mystiques de l’Inde et surtout de la Perse attribuent aux oiseaux, et quel rôle ils jouent dans de longs poèmes dialogues où ils interprètent et approfondissent les préceptes d’un amour par lequel il faut souvent entendre l’amour divin, mais qui s’exprime sous la forme de l’amour humain. […] On doit cependant, suivant toute vraisemblance, reconnaître l’influence de ce dernier dans un joli récit dont le lai n’est sans doute pas la source unique, mais auquel il a fourni quelques traits.
Certes, la critique, si mal qu’elle soit faite aujourd’hui, a son côté utile ; cette investigation, ce contrôle, cette espèce de visite douanière qu’elle exerce ne peut manquer de trouver quelquefois de bonnes raisons ; mais comptez combien il y a d’hommes qui peuvent revendiquer à la fois le bien voir et le bien dire ; voyez que de passions, que de rancunes et en même temps que d’ignorance chez ces gens dont c’est devenu le métier de juger de tout suivant l’influence de leur digestion ! […] tant d’influences ! […] … et quand en s’analyse soi-même, n’a-t-on pas, à certains moments, été dominé entièrement par l’influence musicale ?
Ceux-ci, sans élection populaire ni désignation d’en haut, le trouvent tout fait et tout reconnu dans le propriétaire important, ancien habitant du pays, puissant par ses amis, ses protégés, ses fermiers, intéressé plus que personne par ses grands biens aux affaires de la commune, expert en des intérêts que sa famille manie depuis trois générations, plus capable par son éducation de donner le bon conseil, et par ses influences de mener à bien l’entreprise commune.
XXXIII « Au moyen âge, sous l’influence d’idées bien différentes, la sculpture se montre également dépendante de l’architecture ; et, tandis que celle-ci produit des chefs-d’œuvre d’un genre nouveau, l’autre s’arrête à un degré de développement très inférieur.