La précision de l’analyse, l’énergie fière des âmes, la conception de l’amour vertueux et l’écrasement de l’amour sous l’honneur, tout rapproche la Princesse de Clèves de l’œuvre de Corneille.
Il souffre de voir son mérite sans emploi : il y a en lui un ambitieux honnête, qui s’irrite d’être contraint de faire à son honneur le sacrifice de son ambition.
Quelques-uns même des sentiments dont est formée sa vertu sont réprouvés ou suspectés par l’Église : ainsi, dans certains cas, le souci de l’honneur, la tolérance pour les opinions, l’indulgence pour certaines faiblesses.
La sérénité le prouve avec laquelle ce brave Amadis Jamyn et l’excellent abbé Desportes, lui-même, reprennent pour complaire à sa Majesté très-chrétienne, Henri de France et de Pologne, troisième du nom, les couplets antiques de l’Amour alterné et « pétrarquisent » indifféremment en l’honneur des belles dames et des mignons de la Cour.
Au fond, cela fait honneur à la France ; cela prouve qu’elle s’est fait une haute idée du parfait.
On en citerait des passages qui jureraient avec les doctrines futures de Saint-Just ; mais ce serait faire trop d’honneur à ces boutades rimées que d’en tirer la moindre conséquence un peu suivie.