Il s’agit d’une simple habitude devenue héréditaire. […] Nous avons l’habitude de considérer les actes humains comme des actes libres, volontairement consentis ; l’adoption de la maxime contraire troublerait tellement nos habitudes que la vie sociale en deviendrait très difficile. […] Zola comptait sur l’habitude. […] L’absorption du mâle par la femelle n’est pas un rite, mais une habitude. […] Question d’habitude, m’a répondu un physiologiste, auquel j’avais fait part de mes déboires.
sa santé, bonne ou mauvaise ; à plus forte raison, son caractère, son éducation, ses habitudes, son état et sa profession. […] A quoi attribuer cette habitude, ce tour d’esprit de notre grand poète dramatique ? […] Habits et habitudes, — costumes et coutumes, — la ressemblance des mots exprime le voisinage des idées. […] On y retrouve la complexion, le caractère, les habitudes de l’artiste. […] Comprenant la puissance de l’art et les habitudes de l’humanité, le christianisme imagina d’accommoder à ses idées les formes païennes.
Plusieurs diront même qu’il crie de parti pris et par habitude. […] Chacun prescrit à la science les habitudes de sa pensée. […] — Non pas, c’était une habitude. […] En tout temps le langage copie la vie ; les habitudes du monde forment les expressions des livres ; comme on agit, on écrit. […] Presque toujours les habitudes de l’esprit annoncent les habitudes du cœur.
Il faut pour cela une volonté ferme et constante, une attention soutenue, une réflexion laborieuse : mais, par le temps et l’habitude, l’effort disparaît ; les idées restent dans l’esprit vivantes, actives, efficaces et fécondes ; rien ne s’y perd, tout y germe.
En un mot, au lieu de se persuader qu’on a affaire à de purs esprits et à des axiomes universels, on croira qu’on a devant soi un individu vivant, en qui tout est borné et relatif, chez qui les affections, les habitudes, la disposition physique font échec à la vérité ; on prendra la parole qu’on entend pour le signe de l’âme qu’on ne voit ni n’entend ; on tâchera par elle de deviner ce qu’est l’invisible personne qui ne se laisse jamais atteindre que par le dehors.
Quant à la science sérieuse et philosophique, qui répond à un besoin de la nature humaine, les bouleversements sociaux ne sauraient l’atteindre, et peut-être la servent-ils en la portant à réfléchir sur elle-même, à se rendre compte de ses titres, à ne plus se contenter de jugement d’habitude sur lequel elle se reposait auparavant.