Là se trahissaient à la fois et la tactique de Voltaire et de ses disciples, et les difficultés d’une situation qui ne pouvait être ni une guerre ouverte ni une alliance. […] Il fallait corrompre jusqu’aux sources de la pensée, recruter comme compagnies franches dans son implacable guerre contre le christianisme toutes les mauvaises passions de l’homme. […] Il y aura toujours, pour agiter les campagnes et les villes, donner un aspect populaire aux scènes violentes d’insurrection et d’émeute, et transformer les souffrances du pauvre et du prolétaire en armes de guerre à l’usage des tribuns et des sophistes, un peuple révolutionnaire : celui-là n’est pas le véritable. […] Il est très vrai, comme il nous le dit, que l’Angleterre et l’Amérique sont là pour prouver qu’on peut conquérir des institutions libres sans déclarer à la religion une guerre implacable, ou plutôt en acceptant la religion comme le plus indispensable élément de stabilité et de vie morale. […] La guerre et la paix, la religion et la politique, l’administration et la justice, la puissance aristocratique et la magistrature populaire, Rome et les provinces, tout revenait à ce centre unique.
DURIVAL, [Jean] frere du précédent, Commissaire des Guerres, Chef de Bureau au Département du Ministere des Affaires Etrangeres, de l’Académie de Nancy, né à S.
L’historien de Jeanne d’Arc et de Du Guesclin, le chroniqueur grandiose des guerres des xive et xve siècles dans le pays dont vous êtes présentement l’honneur et qui est notre pays à tous les deux, ces livres robustes et sensés, écrits avec toutes les qualités de l’esprit de la forte race à laquelle vous appartenez, seront jugés plus tard et prochainement, mais aujourd’hui ce que je vous offre n’est pas le témoignage de la justice, c’est le témoignage de la sympathie.
Voilà désormais la raison armée en guerre contre sa devancière, pour lui arracher le gouvernement des âmes et pour substituer au règne du mensonge le règne de la vérité. […] Tel est l’effet des hostilités prolongées : en durant, la guerre s’exaspère ; on veut tout prendre, pousser l’adversaire à bout, le chasser de tous ses postes. […] D’autant plus qu’on lui a prouvé que toute barrière est nuisible, inventée par des pâtres rusés et malfaisants pour mieux traire et tondre le troupeau. « L’état de société est un état de guerre du souverain contre tous, et de chacun des membres contre les autres407… Nous ne voyons sur la face du globe que des souverains injustes, incapables, amollis par le luxe, corrompus par la flatterie, dépravés par la licence et l’impunité, dépourvus de talents, de mœurs et de vertus… L’homme est méchant, non parce qu’il est méchant, mais parce qu’on la rendu tel. » — « Voulez-vous408 savoir l’histoire abrégée de presque toute notre misère ? […] Retour à la nature, c’est-à-dire abolition de la société : tel est le cri de guerre de tout le bataillon encyclopédique. […] Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux et comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne !
la guerre te fait roi. […] C’était donc une terrible machine de guerre que cette « lourde satire à peine comique, entremêlée de sermons édifiants et gauchement terminée en mélodrame », comme la définissent d’ingénieux esthéticiens434. […] Louis XIV faisait perdre l’équilibre à son poète au moment même où il le faisait perdre à l’Europe : Les Femmes savantes paraissent avec la guerre de Hollande453. Ce Descartes, que les femmes savantes admiraient et lisaient, avait commencé, contre l’esprit de routine et de stupide respect pour l’autorité, la guerre de l’indépendance intellectuelle. […] À l’époque de la guerre de Troie, les formes de la pensée et toute la manière de vivre étaient bien différentes de celles que nous retrouvons dans l’Iliade.
Son Supplément aux rêveries du Maréchal de Saxe, l’Histoire intéressante qu’il a donnée de ce fameux Guerrier, & ses autres Ouvrages sur l’Art de la Guerre, font autant d’honneur à sa plume, qu’il s’est acquis de gloire en en pratiquant les maximes ; en sorte qu’on peut dire de ce Militaire Ecrivain, codem animo scripsit quo debellavit.