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503. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Lenau est avant tout un poète élégiaque, et il n’est guère sorti de chez lui, ou tout au moins de sa chambre, où il fumait abominablement et où il y avait une tête de mort sur la commode. […] Le péché et le mal étaient pour lui des réalités et même il ne voyait guère que cela qui fût réel. […] Je ne puis guère citer ; car un paysage écrit, c’est toujours long. […] Enfin, et ce n’est guère que répéter la même chose sous une autre forme, ces créatures des Goncourt manquaient de généralité. […] Il est très amusant, parce que c’est un point de vue auquel nous n’avons guère songé à nous placer et qui, par conséquent, nous promet du nouveau.

504. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Il n’était point beau, ni guère brave en ses habits. […] Sandeau, qui vivait dans les livres, n’en lisait guère. […] Il n’y a guère que chez quelques courtisanes qu’il ne la voit pas. […] D’abord, on n’y parle guère que des morts. […] Zola n’a guère mis dans ce nouveau livre que ses défauts.

505. (1887) Essais sur l’école romantique

Les définitions ne sont guère que de puérils jeux d’esprit qui exercent l’écrivain aux dépens de son lecteur. […] Même les témérités de style y sont si fréquentes, et quelquefois si malheureuses, qu’on ne peut guère louer l’ouvrage qu’à ses risques et périls. […] De tous les ouvrages qui survivent, il n’en est guère qui n’aient eu à lutter contre les contradictions et l’insouciance contemporaines. […] Ces deux sortes d’observateurs ne sont plus guère possibles à présent. […] Ce n’est guère le temps aujourd’hui de fouiller la volumineuse érudition de Sauvai.

506. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — I. Sur M. Viennet »

Viennet n’en reconnaît guère que huit avant ce temps-ci, avant l’invasion des novateurs.

507. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Guérin, Charles (1873-1907) »

Charles Guérin, dans ses premiers livres, ne faisait guère pressentir le poète très sûr que nous a révélé le Cœur solitaire.

508. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre deuxième »

La qualification de génie effrayant, que Chateaubriand donne à Pascal, ne serait guère moins vraie de Descartes. […] Que cette ardeur est peu dans le tempérament de Montaigne, lui qui, pour conjurer toutes les contradictions, s’est fait son propre contradicteur, et qui ne soupçonna guère qu’un jour viendrait où son doute serait attaqué et presque calomnié par un homme de génie, par Pascal ! […] Avant lui, la raison n’ose guère se séparer de l’autorité, ni le nouveau de l’ancien ; tout se prouve par des témoignages discutés et interprétés, par des livres, par des auteurs ; toute argumentation est historique. […] Je reconnais là pour la première fois le goût, ce sentiment de la langue de chaque sujet, commun aux écrivains du dix-septième siècle, Descartes en tête, lesquels n’étonnent guère moins par ce qu’ils rejettent de leurs discours que par ce qu’ils y reçoivent.

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