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424. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Normand, Jacques (1848-1931) »

Jacques Normand, malgré la grâce de certaines pièces, ne sont guère qu’un livre d’amateur.

425. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Chants du crépuscule » (1835) »

Le dernier mot que doit ajouter ici l’auteur, c’est que dans cette époque livrée à l’attente et à la transition, dans cette époque où la discussion est si acharnée, si tranchée, si absolument arrivée à l’extrême, qu’il n’y a guère aujourd’hui d’écoutés, de compris et d’applaudis que deux mots, le Oui et le Non, il n’est pourtant, lui, ni de ceux qui nient, ni de ceux qui affirment.

426. (1925) Dissociations

Ils n’en ont guère, mais les femmes, pour ce qu’elles sont la grâce, y sont peu sensibles. […] Les Crésus modernes ne ressemblent guère aux anciens. […] C’est un peu la situation de nos institutrices de campagne qui, elles non plus, ne se marient guère. […] Le mois d’août n’ouvre guère les portes qu’à ceux qui ne sont pas sous le joug d’un labeur. […] Mais c’est peut-être parce que nous n’en avons guère transplanté que la moitié.

427. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Il aurait pu citer les Caractères, qui ont été écrits par un homme très sensible et très chrétien : « Il n’y a guère d’autre raison de ne s’aimer plus que de s’être trop aimés. […] Il n’y manque pas, et ne pouvant guère admirer la littérature de ce temps-là, peu connue au sien, il goûte et cherche à faire goûter la véritable poésie du moyen âge, qui est dans ses monuments. […] Elle n’est guère qu’amour, et toute passive. […] Mais il en est un autre, inférieur je crois, auquel pourtant on ne peut guère refuser le même nom, qui ne consiste point en bon sens vif aiguisé de malice, mais en tour inattendu d’imagination bouffonne. […] En quoi doit consister ce progrès, il ne le sait guère ; et ce qui lui démontre qu’il existe ou existera, il le dit peu.

428. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — I. » pp. 88-109

Ces nouvelles se trouvent souvent fausses ou défigurées par la malignité ; d’ailleurs cette multitude de petits faits n’est guère précieuse qu’aux petits esprits. […] Belin, et pense que vous n’y en croyez guère plus que moi, quoi qu’en aient dit Fernel et d’autres de qui toutes les paroles ne sont point mot d’Évangile. […] Pour bien faire la médecine, pensait-il, il ne faut guère de remèdes, et encore moins de compositions, la quantité desquelles est inutile et plus propre à entretenir la forfanterie des Arabes, au profit des apothicaires, qu’a soulager des malades… Je rends la pharmacie le plus populaire qu’il m’est possible… Il cite les noms de plusieurs de ses confrères comme ayant introduit dans les familles de Paris « une médecine facile et familière, qui les a délivrées de la tyrannie de ces cuisiniers arabesques ».

429. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

Selon lui, la nature n’est pas en affaiblissement ni en décadence, quoi qu’en disent les partisans exagérés de l’Antiquité : Non, monsieur, la nature n’est pas sur son déclin : du moins ne ressemblons-nous guère à des vieillards ; la force de nos passions, de nos folies, et la médiocrité de nos connaissances, malgré les progrès qu’elles ont faits, devraient nous faire soupçonner que cette nature est encore bien jeune en nous. […] Il me semble que nous voilà loin du compte pour commencer, et que nous ne pouvions guère nous attendre à ces rencontres-là avec Marivaux : — un Marivaux précurseur de Saint-Simon, d’Auguste Comte et de M.  […] C’est ici que commence, à proprement parler, le roman : chaque événement va y être détaillé, analysé dans ses moindres circonstances, et la quintessence morale s’ensuivra : « Je ne sais point philosopher, dit Marianne, et je ne m’en soucie guère, car je crois que cela n’apprend rien qu’à discourir. » En attendant et en faisant l’ignorante et la simple, elle va discourir pertinemment sur toutes choses, se regarder de côté tout en agissant et en marchant, avoir des clins d’œil sur elle-même et comme un aparté continuel, dans lequel sa finesse et, si j’ose dire, sa pédanterie couleur de rose lorgnera et décrira avec complaisance son ingénuité.

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