Dans cette étude des mœurs d’un grand peuple, l’antiquité n’est guère représentée que par Homère et Théophraste, Aristophane, Plaute et Térence, et chez nous Molière et La Bruyère, et puis rien, sinon — tout en bas — des barbouilleurs : Rétif de La Bretonne et Mercier du Tableau de Paris ! […] Notez bien que les femmes de la ville ne valaient guère mieux que les femmes de la cour […] À chaque trimestre, elle attestait elle-même, dans un acte authentique, ainsi le veut la loi qui n’use guère de galanterie, qu’elle avait aujourd’hui cinquante ans… et la suite.
Un poète, ce me semble, ne serait guère vain dans une île déserte, au lieu qu’un géomètre pourrait encore l’être. […] Bientôt, comme on n’observe guère de milieu dans ses jugements, tout géomètre s’est vu indistinctement recherché ; il est vrai que cette manie a duré peu, non parce qu’on a reconnu que c’était une manie, mais parce qu’aucune manie ne dure dans notre nation. […] Enfin, dans la dernière classe, à mon avis la plus blâmable, sont ceux qui, après avoir encensé, les grands en public, les déchirent en particulier, et font parade avec leurs égaux d’une philosophie qui ne leur coûte guère.
Après la banqueroute de Law, cette équipée, il devait y avoir des agiotages immenses, rongeurs, monstrueux, cyniquement avoués, auprès desquels le délire do la rue Quincampoix n’était plus guères qu’une éruption de la peau, comparée à une lèpre hideuse et profonde. […] Très peu connu, quoique très célèbre, parce que les partis qu’il a blessés, et souvent jusqu’au cœur, en les combattant, avaient un intérêt de passé et d’avenir à calomnier un ennemi aussi redoutable, on n’a guères vu Cassagnac qu’à travers leur injure. […] Dans ce sujet assez ingrat de la fin d’un règne qui, en tout, manqua de grandeur, et sous lequel les chefs de parti, racornis en chefs de coterie, ne réalisaient même pas le mot de Goethe : « Un chef de parti n’est guères plus à mes yeux qu’un bon caporal », Cassagnac a montré sa puissance de peintre historique bien plus, selon nous, que s’il avait eu dans les mains un sujet plus grand.
Les familles n’ont plus aujourd’hui de filles destinées au cloître, et elles n’ont guère de fils destinés à l’autel ; le mot d’amour n’est donc pas en lui-même nécessairement alarmant, et il n’a effarouché d’ailleurs ni dans Paul et Virginie ni dans Télémaque. […] Son premier poëme, le Village, qui accuse, en dépit, des Tityres et des Corydons, les mœurs grossières et la pauvreté hideuse d’une population voisine des côtes, ne nous montre guère le prêtre du lieu que comme trop affairé pour présider au convoi du pauvre, et remettant la prière funèbre jusqu’au prochain dimanche.
Jalousie ridicule, puisque je ne fus jamais qu’un amateur désœuvré du beau, qui esquisse et qui chante au hasard, sans savoir le dessin ou la musique, et que Hugo fut un souverain artiste, qui força quelquefois la note ou le crayon, mais qui ne laissa guère une de ses pensées ou une de ses inspirations sans en avoir fait un immortel chef-d’œuvre : l’un ne demandant rien qu’au jour qui passe, comme un improvisateur sans lendemain ; l’autre, prétendant fortement à gagner et à payer par le travail le salaire que la postérité doit au génie laborieux, un renom qui ne périt pas. […] Or, de bonne foi, nous ne voyons guère d’autre conclusion à tirer de ce beau livre des songes où tout est coupable, excepté le coupable lui-même, et où la société est responsable de tout le mal qu’on fait ou qu’on subit contre ses prescriptions ou contre ses institutions.
De croyance propre, il n’en a guère. […] Des élèves du maître, de jeunes et habiles ouvriers se sont donné ce plaisir, et l’on aura beau chercher, on ne trouvera guère sous leurs vers éclatants d’autre passion que celle des contours rares et des belles rimes.