On s’accorde à dire qu’elle eut dans sa jeunesse tous les talents et toutes les grâces. […] Louis XV, doué d’une si noble figure et de tant de grâces apparentes, se montrait, dès sa jeunesse, le plus faible et le plus timide des rois. […] Sa tête ainsi tournée laisse voir le profil du cou dans toute sa grâce, et ses petits cheveux très courts, délicieusement ondés, dont les boucles s’étagent et dont le blond se devine encore sous la demi-poudre qui les couvre à peine. […] Tout dans la physionomie, dans l’attitude, exprime la grâce, le goût suprême, l’affabilité et l’aménité plutôt que la douceur, un air de reine qu’il a fallu prendre, mais qui se trouve naturel et qui se soutiendra sans trop d’effort. […] Il n’en était pas ainsi des personnes qui avaient su gagner les bonnes grâces de Louis XIV… » Malgré tout, elle fut bien la maîtresse qui convenait à ce règne, la seule qui pût venir à bout d’en tirer parti dans le sens de l’opinion, la seule qui pût diminuer le désaccord criant entre le moins littéraire des rois et la plus littéraire des époques.
Ils en prennent leur parti de bonne grâce. […] La Fontaine seul a manié le vers libre avec cette science et cette grâce. […] de grâce, laissez, je suis fort chatouilleuse. […] Mais pourquoi la vieillir, de grâce ? […] Mais il sauve tout, à force d’esprit et de grâce.
Il y a certainement de la grâce dans les vers récités par Adrienne, pourtant sa plainte serait plus touchante, si elle se traduisait avec moins de prolixité. […] Le Chant d’Amour est tendre comme une caresse et pieux comme un cantique d’actions de grâce. […] Elle rivalise de souplesse avec Mazurier, mais elle a tout juste autant de grâce que lui. […] Beauté, grâce, tendresse, pathétique, sublime, rien ne manque à mademoiselle Beaudouin. […] Le sujet de cette pièce est plein de grâce, et empreint d’une simplicité touchante.
Puisque je suis eux, faites-moi au moins la grâce que vous leur faites. […] Non seulement des chrétiens à qui la grâce a manqué, mais tous, des païens pour ainsi dire à qui la grâce a manqué, des Grecs, des Romains ; des Infidèles à qui (on peut le dire, si étrange que cela paraisse), à qui la grâce a manqué ; des Turcs ; enfin des Juifs mêmes, des prophètes à qui la grâce a manqué, autant qu’on peut le dire, au moins la grâce précisément de prophétie. […] — La libéralité est une certaine grâce dans les questions d’argent. […] Au sens de la grâce elle n’est pas un être heureux. […] Ignorant la grâce, il ignore, elles ignorent totalement la communion.
Le tout formait un estimable et gracieux mélange de ce que la vertu antique imprime de respect et de ce que la grâce contemporaine inspire d’attrait pour un homme d’autrefois ; le gentilhomme était citoyen, et le citoyen était gentilhomme. […] Canova chercha en vain, quoique si gracieux, à reproduire la grâce infinie de ce visage ; il échoua, comme échouent tous les ciseaux devant l’expression qui vient de l’âme et non de la matière. […] Sa liaison avec madame de Staël, rentrée de l’exil par la même porte, se renoua plus intime que jamais ; elle trouva de la grâce aussi à se lier avec la reine Hortense, détrônée et devenue duchesse de Saint-Leu par une faveur royale de Louis XVIII. […] Le républicanisme théorique et libéral pouvait s’y produire comme une excentricité honorable ou comme une grâce sévère du discours. […] Villemain, la lumière, la force et la grâce des entretiens ; Benjamin Constant, Machiavel des salons, incapable de crime comme de vertu ; M. de Tocqueville, jeune esprit mûr avant l’âge, que toutes les situations ont trouvé égal à ses devoirs, et qui vient d’emporter en mourant l’immortalité modeste de l’estime publique ; M.
C’est la grâce de quelques-uns de ces petits poèmes : par la pensée autant que par l’expression, ils sont parfaitement « de style ». […] Et son poème est merveilleux à cause de la majesté de la Mort qui se joint à cette grâce fragile ! […] Ils n’ont pas la grâce délicate et la souplesse que nous aimons chez d’autres poètes. […] D’autres sont d’une grâce plus tendre et légère, profils gravés sur des médailles, sentences précieuses, tableaux champêtres. […] La poésie de Vielé-Griffin séduit d’abord par son élégance et sa grâce parée.