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1232. (1896) Les origines du romantisme : étude critique sur la période révolutionnaire pp. 577-607

On signait à Paris, en 1801, une pétition « tendant à obtenir du gouvernement que le gros Bourdon de Notre-Dame puisse être sonné pour annoncer les fêtes publiques… Il est temps de faire jouir notre oreille de cette harmonie céleste, qui doit rappeler à tous les vrais Français de bien doux souvenirs… Quel bonheur que le gros Bourdon ait échappé à la proscription qui frappe depuis dix ans toutes les sonneries de la République ».

1233. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Ma fille, lorsqu’après avoir été pendant de longues années l’objet des soins de ton époux, qui ne seront partagés qu’entre toi et le gouvernement de son vaste empire, il remettra sa puissance au jeune héros que tu lui auras donné, tu reviendras alors avec lui achever de couler des jours tranquilles au sein de cette retraite, consacrée à la vertu.

1234. (1914) Boulevard et coulisses

Je ne me rappelle plus très bien quel était alors le gouvernement auquel nous faisions de l’opposition, mais elle était énergique et virulente.

1235. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

. —  Ses théories sur le gouvernement, l’Église et l’éducation. —  Son stoïcisme et sa vertu. —  Sa vieillesse, ses occupations, sa personne. […] Il s’agit d’une loi qui a de mauvais effets, et sur laquelle il veut justifier son gouvernement.

1236. (1890) Dramaturges et romanciers

Aujourd’hui comme sous la restauration et sous le gouvernement de 1830, Lamartine et Victor Hugo sont les plus grands poètes de la France ; aujourd’hui comme il y a vingt ans, Mme Sand est le plus grand romancier français. […] Ces intolérances n’étonnent personne, et l’on voudrait que la foi catholique de Sibylle n’eût pas autant de droit qu’une opinion sur la forme de gouvernement ou la tragédie classique ! […] Ce fut là beaucoup l’histoire du second empire ; avis aux futurs maîtres de nos destinées, si notre démocratie doit jamais faire retour à cette forme de gouvernement ! […] Bals masqués aux travestissements excentriques, tableaux vivants trop peu pudiques, maillots trop roses et trop collants, toilettes trop tapageuses et compliquées, aristocratisme de manières s’exagérant à plaisir-pour trancher plus nettement avec la banale vulgarité des mœurs générales, et cherchant à rétablir par la différence des formes le fossé des distances sociales comblé par dix révolutions, longues stations de carême, aux mondaines églises parisiennes, pénitences distinguées d’une dévotion facile mêlées aux faiblesses aimables d’une sensualité de bon ton, — tout cela a été très vrai à son heure, tout cela reste vrai encore aujourd’hui, car les mœurs changent moins vite que les gouvernements, et les goûts régnants sous un régime déchu lui survivent au moins aussi longtemps que durent les générations qui les ont partagés. […] On commençait bien à s’alarmer quelque peu des menées du radicalisme, encouragé par la durée déjà longue du régime impérial, lorsque parut cette parodie des coteries politiques provinciales qui a pour titre : Nos bons Villageois, et il y avait bien quelque mésintelligence entre le gouvernement d’alors et messieurs du clergé, refroidis par les affaires italiennes, lorsque la comtesse Séraphine vint présenter au Gymnase le spectacle de ses tardives dévotions.

1237. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Le gouvernement du monde moral n’a pas été conçu avec une moindre simplicité que celui du monde physique ; et au fait, que l’homme erre ou marche droit, c’est toujours par un petit nombre de maximes qu’il se gouverne. […] Relevons donc nos cœurs en prenant possession du gouvernement du monde, ou, ne le pouvant, retournons à la glèbe. […] Et si la conscience est dans l’homme le foyer où Dieu se réfléchit et se reproduit, ou, pour mieux dire, si tout ce qui se consomme en Dieu, dans l’ordre du gouvernement moral, doit se répéter dans la conscience ; si, de même que Dieu, elle se demande satisfaction à elle-même, pour pouvoir, à l’exemple de Dieu, exercer la miséricorde envers elle-même, alors le mystère de la rédemption s’accomplit subjectivement, je veux dire dans l’homme : il reçoit à la fois la grâce et se la donne ; et comme, en Dieu, la miséricorde n’a rien coûté à la loi, mais au contraire l’a confirmée, la loi, dans l’homme, se fortifie de la grâce obtenue ; et tout ce qui grave l’empreinte de l’une, approfondit d’autant le souvenir de l’autre.

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