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648. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

Il transporta plus tard son goût et ses maximes dans l’opéra405, à qui il imposa dès sa naissance la fadeur et la fausseté des sujets comme conditions essentielles du genre. […] En son genre — un genre brillant, sec et glacé, — Benserade est original, unique. […] Seulement des mêmes passions, de la même situation, du même moyen, l’un tire du comique, et l’autre du tragique : chacun suit la loi du genre qu’il traite. […] Et Agrippine, Clytemnestre, Athalie, chacune en son genre, ne sont aussi que passion. […] Lulli se fit céder ce privilège (1672), et prit pour poète Quinault, qui avait déjà travaillé dans un genre analogue, pour Psyché (1670).

649. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Sainte-Beuve » pp. 43-79

… Le goût d’un homme n’est pas toujours d’accord avec son genre de génie. […] Mais, s’il n’est pas critique, ce qu’il est bien, ce qu’il est comme personne ne le fut avant lui, c’est un individu parfaitement de son temps, car avant son temps nous ne connaissions pas ce genre d’homme et de talent sans nom spécial auquel je me risque à donner celui-ci : un articlier. […] Nous, nous pouvons dire de simple intuition et par le fait de notre connaissance présumée du genre d’esprit de Sainte-Beuve, de cet esprit si travaillé, si tortillé, à trompe déliée d’insecte, mais d’insecte empâté souvent dans des viscosités sucrées, qu’un tel esprit n’était pas troussé lui-même pour trousser une lettre. […] Les gens qu’il attaque, ses confrères d’institut, les ministres, auxquels il met des épingles — son seul genre de poignard — dans le dos, me sont de la plus mortelle indifférence. Je n’ai vu et n’ai voulu voir que la seule question de forme et de talent littéraire, et j’ai dit nettement : ce n’est là qu’un mauvais recueil de lettres sans agrément, sans verve, sans distinction d’élégance, n’ayant aucune des qualités que doit avoir ce genre très particulier de littérature.

650. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Seconde partie. De l’état actuel des lumières en France, et de leurs progrès futurs — Chapitre IV. Des femmes qui cultivent les lettres » pp. 463-479

Ce même esprit devait inspirer plus d’éloignement encore pour les femmes qui s’occupaient trop exclusivement de ce genre d’étude, et détournaient ainsi leurs pensées de leur premier intérêt, les sentiments du cœur. La délicatesse du point d’honneur pouvait inspirer aux hommes quelque répugnance à se soumettre eux-mêmes à tous les genres de critique que la publicité doit attirer : à plus forte raison pouvait-il leur déplaire de voir les êtres qu’ils étaient chargés de protéger, leurs femmes, leurs sœurs ou leurs filles, courir les hasards des jugements du public, ou lui donner seulement le droit de parler d’elles habituellement. […] Il est possible qu’en développant leur raison, on les éclaire sur les malheurs souvent attachés à leur destinée ; mais les mêmes raisonnements s’appliqueraient à l’effet des lumières en général sur le bonheur du genre humain, et cette question me paraît décidée.

651. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXII. Machinations des ennemis de Jésus. »

La renommée attribuait déjà à Jésus deux ou trois faits de ce genre 1012. […] L’esprit de la famille était altier, audacieux, cruel 1030 ; elle avait ce genre particulier de méchanceté dédaigneuse et sournoise qui caractérise la politique juive. […] Je suis porté à supposer que les tombeaux dits de Zacharie et d’Absalom étaient des monuments de ce genre.

652. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

Il en publia deux en prose : il en vint jusqu’à prétendre que la prose étoit du ressort de tous les genres de poësie. […] S’il n’eût pas combattu le préjugé par des paradoxes, s’il eût tout simplement écrit en prose la tragédie intéressante d’Inès, nous aurions peut-être un genre de plus. Mais ce genre, selon un autre observateur judicieux, nous l’avons.

653. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Antoine Campaux » pp. 301-314

Villon, qui ne connaissait pas ce genre de société, en a, pour sa part, empoché deux. […] C’est l’honneur, en effet, le seul honneur de la Bohème au xve  siècle, d’avoir à braver plus que Clichy et la police correctionnelle, et que pour tous les genres de billets à ordre et au collet d’un temps plus près de l’action et moins facile que le nôtre, il retournât de pendaison ! […] Villon, qui a vécu un peu comme Callot, le rappelle deux fois, — par son genre de talent et aussi par sa physionomie.

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