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374. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 312-324

Un enchaînement de contradictions révoltantes, où la Nature se ment à elle-même, à chaque page ; un chaos de raisonnemens absurdes, dont il ne résulte que des idées vagues, détruites par des observations les plus simples ; un renversement général de toutes les institutions ; un réchauffé des délires de tous les anciens Philosophes ; en un mot, un assemblage monstrueux d’inconséquences & d’atrocités. […] De ce renversement général, que d’argumens victorieux résultent en faveur de la Religion ! […] Qu’il entasse enfin sophisme sur sophisme, calomnie sur calomnie : son autorité sera toujours, aux yeux du vrai Sage & même du Politique éclairé, le ressort le plus puissant pour rétablir l’ordre général & assurer la félicité de chaque individu.

375. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean de Meun, et les femmes de la cour de Philippe-le-Bel. » pp. 95-104

Lorsque ce poëme, annoncé d’abord, lu ensuite dans plusieurs sociétés, & dont on avoit tiré des copies, eut vu le jour, le scandale fut général en France : on y jetta des cris affreux contre cette plaisanterie. […] Bientôt toutes celles de la cour de ce même roi Philippe trament une conspiration générale. […] Pour quelques accidens fâcheux, réellement arrivés à des gens de lettres, & qui ne tirent pas à conséquence pour le général, l’imbécille malignité a imaginé mille aventures à peu près du même genre, plus ridicules les unes que les autres.

376. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre VI. Conclusions » pp. 232-240

Faites aboutir Voltaire à Mérimée, vous aurez le dessin général de ces deux tendances — s’il se peut dire. […] Louis Bertrand est plus générale : « Cependant nous devons tenir compte de ce qui est. […] Les tendances générales nous semblent être : Le retour à la simplicité, à la tradition française qui compte autant avec l’avenir qu’avec le passé, au respect des formes syntaxiques ; l’abandon presque complet du vers-libre qui a pourtant donné de beaux poèmes ; le dédain des émotions factices ; le souci du fait social sans toutefois lui laisser la prédominance ; la Renaissance de la critique.

377. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

C’est, ensuite, un manque de vues générales. […] Mais, d’une façon générale, il est l’historien qui enfouit la gloire sous le fatras. […] En suite de quoi émerveillement général. […] Car une philosophie générale sans métaphysique ne saurait être qu’un corps sans tête. […] Qu’est-ce que l’Inconscient, du point de vue de la philosophie générale ?

378. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221

Le plus connu de ses autres Ouvrages est celui qui a pour titre, Annales politiques de Louis XIV, où l’Auteur offre un tableau frappant des progrès de l’esprit chez notre Nation, pendant le regne de ce Monarque, & où M. de Voltaire. a puisé l’idée si mal remplie de son Siecle de Louis XIV, & le plan de son prétendu Essai sur l’Histoire générale. […] Ils ont contribué à étendre les lumieres politiques, à éclairer sur les objets qui peuvent augmenter le bien général & diriger la Morale vers la pratique.

379. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Sans doute toutes les sociétés n’ont pas la même valeur, et la civilisation grecque fut supérieure à celle des Fuégiens, mais nous ne pouvons pas déduire de ce fait une morale générale. […] Et d’ailleurs qui admettra qu’un général a le droit de trahir sa patrie si elle est en guerre avec un adversaire bien supérieur en civilisation ? […] on répondrait en invoquant les conditions d’existence des hommes dans une société qui veut prospérer, l’utilité générale, la compassion, la sympathie. […] En dehors des conditions générales nécessaires à la vie de l’humanité et que nous ne connaissons nullement, tout se transforme, et les déviations sont un état nécessaire et permanent de nos morales et de nos sociétés. […] Il faudrait même que chaque individu se fît, d’après des principes généraux, sa propre morale.

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