L’ayant, une fois, rencontrée comme elle était dans son carrosse, il fit arrêter le sien, en descendit, et alla chapeau bas la saluer en présence de la foule étonnée. […] Aujourd’hui que la fleur de votre grande jeunesse est passée (le mot est rude, mais vous me l’avez écrit tant de fois, que ce n’est que le répéter), vous retenez tant de bonne mine sur votre visage et conservez tant d’agrément dans l’esprit, que, n’était la délicatesse de votre choix à recevoir le monde, il y aurait autant de foule chez vous sans intérêt qu’il y en a dans les cours où il y a le plus de fortune.
Jasmin y était, un peu perdu d’abord dans la foule. […] Les souvenirs en ce lieu lui reviennent en foule : Je vois la prairie où je sautillais ; je vois la petite île ou je broussaillais, où j’ai pleuré…, où j’ai ri… Je vois plus loin le bois feuillu, où, près de la fontaine, je me faisais songeur, depuis que l’on m’avait dit qu’un fameux écrivain avait doré le front d’Agen, en faisant retentir ses vers au bruit de cette onde d’argent.
Il sait à quel point les vérités pratiques et utiles de l’économie politique sont plus importantes que tous ces grands principes, et combien il est difficile de les faire accepter et de les appliquer dans la mesure qui convient à chaque État en temps opportun : L’économiste rural et non raisonneur, écrivait-il, à qui l’on doit en France la culture des pommes de terre ; le paysan zurichois qui doublait le produit de ses prairies, ont plus fait pour la société que mille traités sur le luxe, dont les auteurs n’ont pas arrêté la vente d’une aune de dentelles, et qu’une foule d’hypothèses sur les richesses, dont le pauvre n’a pas retiré un écu. […] On croit qu’il va se limiter lui-même ; mais ce genre de raisonnement, qui peut être vrai pour une période historique de quelque étendue, est tout à fait trompeur et décevant pour les courtes périodes d’années qui sont si essentielles dans la vie d’une génération : Tandis que cette foule de gens d’esprit, dit-il, pour qui la Révolution est encore une émeute de séditieux, attendent, comme le paysan d’Horace, l’écoulement du ruisseau ; tandis que les déclamateurs phrasent sur la chute des arts et de l’industrie, peu de gens observent que, par sa nature destructive, la Révolution amène nécessairement la République militaire.
Revenue à Paris avec le jeune roi, elle se voit obligée de partager l’autorité avec le prince de Condé ; l’hôtel de ce dernier est assiégé de la foule des courtisans et devient le vrai Louvre ; l’autre Louvre n’était plus qu’une solitude. […] Aussitôt le prince de Condé arrêté (1er septembre 1616), tout change d’aspect ; la foule des courtisans, qui désertait le Louvre, s’y porte à l’instant ; chacun vient pour se montrer et faire acte de fidélité : Tel le faisait sincèrement, dit Richelieu, tel avec intention et désir tout contraire ; mais il n’y en avait pas un qui n’approuvât ce que Sa Majesté avait fait ; beaucoup même témoignaient envier la fortune du sieur de Thémines, qui avait eu le bonheur d’être employé en cette entreprise ; mais, en effet, la Cour était si corrompue pour lors, qu’à peine s’en fût-il trouvé un autre capable de sauver l’État par sa fidélité et son courage.
Par exemple, dans ce livre de l’Homme, que voici, il se tire très bien d’une foule de pages que je trouve fort belles. […] Il met sa couronne sur le front de la foule. » C’est grand.
Que signifie-t-il donc, ce mot, aux yeux d’un parlementaire, d’un publiciste ou d’un individu quelconque de la foule, pour provoquer ces accents presque unanimes de réprobation et de flétrissure, qui s’appliquent communément aux vices honteux ? […] Le sentiment de la foule et même l’opinion raisonnée s’entendent, comme nous l’avons dit, pour envisager chaque nation comme un tout absolument indépendant de son milieu, et « sans fenêtre » sur l’extérieur comme la monade leibnitzienne.