La pensée ne se formule plus ; la forme seule se contourne et se tourmente pour voiler le squelette qu’elle habille. […] Toute forme même est oubliée et jetée au néant. […] Alors la forme est devenue tout pour elle, son premier et son dernier mot, son alpha et son oméga. Cette forme, il a fallu la changer, la varier, la modifier à l’infini ; il a fallu la rendre bien feuillue, bien plantureuse, bien luxuriante, afin qu’elle pût cacher le vide sans fond qu’elle recouvrait. Abordez-la hardiment cette forme, déroulez ses volutes, regardez derrière ses images, et vous ne trouverez rien, rien : et si comme Polonius je vous demande : Que lisez-vous là, Monseigneur ?
Il en est de même de la racine de dentaire ou cardamine, comme le montre sa forme. […] Cette forme est romantique et des plus démodées. […] Toutes les formes du plaisir sont donc fort bien conciliables avec la vertu. […] Cela forme un dessin. […] On dirait en jargon : l’objectif est une des formes du subjectif.
C’est une prétention d’user des mots en artiste, non pour penser et sentir, ni pour provoquer des pensées et des sentiments, mais pour produire les impressions les plus spéciales qui appartiennent aux autres arts, à la musique, à la peinture, à la sculpture, des impressions de son, de couleur et de forme. […] Tout ce qu’on pense est vrai ; la première pensée venue en vaut une autre ; ce que les mots se trouvent signifier n’est ni mauvais ni pire que ce que d’autres mots signifieraient : il ne reste donc de sûr, de solide, que l’apparence, la beauté même des mots, harmonie, couleur, forme, ce qui enivre ou charme les sens. […] Nulle éloquence, nulle poésie ne peut se passer de simplicité, puisqu’en somme la simplicité n’est que l’équivalence rigoureuse du mot et de l’idée, la parfaite convenance de la forme et du fond.
Ils sont d’une beauté si générale, qu’ils peuvent incarner les émotions les plus diverses ; ils peuvent même paraître vides ; on peut rêver devant eux comme devant les plus magnifiques paysages ; la perfection de leur forme peut répondre à toutes les exigences de la raison. […] Emmanuel Signoret égalent en fougue harmonieuse toutes celles qu’il chanta jamais ; et c’est une grande tristesse de penser que la vie est dure à ce poète épris de lumière et de beauté qui, dans la pire détresse matérielle, invente encore, pour notre joie, des formes magnifiques et charmantes. […] Un long séjour à Aix-en-Provence, où il fit ses études, et de nombreux voyages en Italie (de 1896 à 1899) entretinrent en lui une exaltation qui, jusqu’à ce jour, ne s’est pas contenue et forme en quelque sorte le caractère de son talent — de son génie, écrirait-il.
Notez que ce n’est pas la forme classique de la philosophie, c’en est la forme universitaire. […] La forme de sa biographie rappelle dès lors constamment celle des Études, si intéressantes, mais si partiales, publiées par les P. de la Société de Jésus.
« L’autre forme, si l’on peut appeler de ce nom ce qui n’avait point de formes, se tenait debout à la porte. […] Harris, dans son Hermès, a remarqué que le genre masculin, attribué à la mort par Milton, forme ici une grande beauté.