Pourquoi prenez-vous à partie, entre tous, ce grand mystère d’une religion qui a fait une vertu, pour l’homme orgueilleux, de la résignation au mystère et qui l’a condamné à la foi obéissante, si ce n’est pour faire preuve de la possibilité de saisir tout mystère sous une forme scientifique, et de l’exposer à ce que vous appelez le jour ?
Il m’a été impossible de voir dans les œuvres de cet esprit, puissant par d’autres côtés, ce que beaucoup de gens sont accoutumés d’y admirer, sur la foi de certains mirages.
Le Curé d’Ars a réalisé Jésus-Christ dans son âme autant qu’un homme peut réaliser son Dieu, et l’on dirait presque qu’il fut la dernière incarnation de Jésus-Christ sur la terre, si un si grand mot ne faisait pas peur à la Foi !
Il a la foi.
II C’est à Ferrari que Cousin, en effet, adressa en 1842 ce mot si gaiement universitaire : « Mon cher Ferrari, — lui dit-il, avec cet ineffable abandon que les grands comédiens ont dans les coulisses, — vous avez fait de la blague à Strasbourg, comme moi j’en ai fait, en 1828, à Paris. » Et Ferrari, qui, s’il en a fait, n’en fait plus, rapporte, sans se gêner, ma foi !
Mais quelle que soit la foi du grand Hugo à cette extravagance, le jeune homme du Poème humain est d’une absurdité bien autrement ardente et soutenue que la sienne.