Ses yeux sereins et calmes, teintés de bleu, s’ouvrent à fleur de tête sous une vaste arcade frontale pour laisser entrer et sortir la pensée haute, fière et douce, sans obstacle ; la bienveillance en tempère la clarté ; ils regardent franchement et se laissent regarder jusqu’au fond, comme des yeux de jeunes filles qui n’ont rien à cacher. […] Battu dans ma jeunesse par mon maître allemand, battu à la fleur de mes ans par mes compagnons, et maintenant… — Âme de filasse !
Par exemple, quand on assiste à un spectacle dramatique… Même quand il s’agit d’un petit objet matériel, comme une monnaie ou une fleur, il y a une transition continuelle de l’esprit d’un aspect à un autre, une série de suggestions. […] C’est l’« entrevue avec le divin fiancé », mais sans possession durable. « Los fleurs n’ont fait qu’entr’ouvrir leurs calices, elles n’ont répandu que leurs premiers parfums. » La fixité de la conscience n’est pas complète, elle a des oscillations et des fuites ; elle ne peut encore se maintenir dans cet état extraordinaire et contre nature.
La comparaison est juste, mais je ne crois pas qu’elle soit de la passion ; outre qu’Achille ne cherche pas à orner son discours, et que ce n’est pas même son talent, son dépit ne lui devoit pas présenter ces fleurs, dont il sied bien au poëte de parer sa narration, mais qui sont interdites aux personnages, à moins qu’on ne les donne pour orateurs. […] On s’imagine d’ordinaire que la fleur de l’esprit et de l’imagination n’y ont point de part, et qu’il n’y a presque d’autre mérite que la connoissance de deux langues.
On lui donnait en offrande tout ce qu’on croyait pouvoir être agréable à un dieu, des fleurs, des fruits, de l’encens, du vin54. […] Les deux époux, comme en Grèce, font un sacrifice, versent la libation, prononcent quelques prières, et mangent ensemble un gâteau de fleur de farine (panis farreus)123. […] On présentait aux époux, comme au jour du mariage, un gâteau de fleur de farine127. […] Les aliments étaient des pains, des gâteaux de fleur de farine, et quelques fruits. […] Chaque convive avait une couronne sur la tête ; c’était en effet un antique usage de se couronner de feuilles ou de fleurs chaque fois qu’on accomplissait un acte solennel de la religion.
Il est touchant de penser dans quelle situation particulière naquirent ces êtres si charmants, si purs, ces personnages nobles et sans tache, ces sentiments si frais, si accomplis, si tendres ; comme Mme de La Fayette mit là tout ce que son âme aimante et poétique tenait en réserve de premiers rêves toujours chéris, et comme M. de La Rochefoucauld se plut sans doute à retrouver dans M. de Nemours cette fleur brillante de chevalerie dont il avait trop mésusé, et, en quelque sorte, un miroir embelli où recommençait sa jeunesse117.
Cependant pour salaire Un rustre l’abattait : c’était là son loyer Quoique, pendant tout l’an, libéral il nous donne Ou des fleurs au printemps, ou des fruits en automne, L’ombre l’été, l’hiver les plaisirs du foyer.