Elle raconte qu’Alceste s’est baignée et parée pour la mort, et qu’elle a prié à tous les autels qui sont dans le palais, et qu’elle en a renouvelé les fleurs. […] Ami qui rêves d’immuables maîtresses, Si tu ne veux toujours et vainement souffrir, Choisis vite une blanche épouse, Dont la fleur pour toi seul commence de s’ouvrir, De son vierge parfum jalouse… Mais n’abandonne pas aux autres un seul jour Ton âme tendre de poète, Ô rêveur qui pourrais prendre pour de l’amour Leur étreinte froide et muette ! […] Certes, nous n’admettons pas que cette fleur de grâce et d’amour ait été proprement une criminelle. […] Tout le temps que Blandinet se défie des hommes, les hommes qui ont affaire à lui deviennent subitement et sans exception, de son frère à son bottier, des fleurs de délicatesse, de désintéressement, de dévouement. […] » Mais Simone, qui s’est relevée, inquiète de l’absence de son mari, a entendu les derniers mots, a vu mettre le châle, a vu Marthe se jeter sur les mains de Jacques pour les baiser… Et elle est tombée par terre doucement, morte, comme une légère fleur fauchée.
Là, tandis qu’ils se délassaient après s’être désaltérés, ils aperçurent par hasard auprès d’eux, sur une pierre à fleur de terre, quelques mots déjà un peu effacés par le temps et par les pieds des troupeaux qu’on venait abreuver à cette fontaine. […] Quel charme, quel enseignement, quelle diversité dans ces souvenirs populaires, dans ces naïves fictions que partout, en Laponie comme en Allemagne, dans l’Islande comme au Canada, a recueillies notre auteur et qu’il enchâsse dans ses livres comme des fleurs encore éclatantes du temps passé ! […] Claretie ne semble pas se rendre compte du temps nécessaire pour que les fleurs développent leurs germes, pour que les germes fructifient. […] Les récits qui ont pour titre Trop tard, la Dame d’Alligny, le Roman d’un Muet et Madelette n’étaient que les promesses, que les premières fleurs gracieuses d’un talent qui a commencé à donner ses fruits les plus savoureux dans Sous le masque, Un Divorce et la Vocation de Louise. […] S’il a recueilli dans les uns quelques fleurs fugitives, c’est dans celle-ci qu’il a obtenu les fruits durables et qu’il peut être suivi avec profit.
Nulle heure de beau temps ses orages n’essuie, Et sa grâce divine endure en ce tourment Ce qu’endure une fleur que la bise ou la pluie Bat excessivement. […] Ces vers sont un vrai bouquet de fleurs espagnoles.
vous avez mis les fleurs en en-bas. […] Les personnes de qualité portent les fleurs en en-bas ?
La fleur de sainteté, le roi le plus moderne. La fleur de probité, le roi faux monnayeur. […] Et comme un point et une pointe et une cime est étroite et fine et n’a point toute la largeur de sa base, ainsi cette large promesse, commencée à tout un monde, réduite à tout un peuple, aboutissait dans le secret et l’ombre à une humble enfant, fleur et couronnement de toute une race, fleur et couronnement de tout le monde. Cette prophétie qui avait été sur le trône avec David et Salomon, qui avait été publique pour tout un peuple, publiée pour tout le monde, proclamée pour toute une race, elle aboutissait à une cime secrète, à une fleur, à un couronnement de silence et d’ombre.
Quant à ce prodigieux Balzac (auquel ne manqua, pour égaler Shakespeare, qu’un sens poétique et féerique, que je considérerai volontiers comme la fleur de l’esprit humain, comme la pointe de diamant de la personnalité), quant à Balzac, on dirait qu’il a voulu suppléer à tous les manques, à toutes les lacunes de ses contemporains. […] Le mistralisme est, au XIXe siècle, la seule école de poésie vraie, naturelle en ses racines, simple et droite en sa tige, embaumée et complexe en ses fleurs. […] Puis, après des années et des années, son éducation baudelairienne ayant été faite, peu à peu, par une foule de sous-adapteurs et d’imitateurs, ou de plagiaires et vulgarisateurs du génial auteur des Fleurs du Mal et des Paradis artificiels, le troupeau de la demi-instruction courut s’abreuver en foule à ce qu’il avait dédaigné, bafoué pendant quarante ans. […] Il cultivait aussi la petite fleur bleue mais défraîchie, et oscillait de la catin espionne Païva à la « présidente » Léonie Léon, qu’on appelait, en souvenir des Liaisons dangereuses, une Tourvel pour corps législatif. […] Mais cette fleur de libéralisme que l’on appelle le salonnard, gémissant sous des maux dont il vénère les causes, se repaît d’illusions, de nuées, de vent.