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1409. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LA FAYETTE » pp. 249-287

Rœderer, qui a intérêt à ce qu’aucune des plaisanteries de Molière n’atteigne l’hôtel de Rambouillet, le fait se dépeupler et finir un peu plus tôt qu’il ne convient. […] Dès l’été de 1677, elle avait elle-même éprouvé cela, et, comme l’indique Mme de Sévigné, tourné son âme à finir. […] — Je lis plus loin une phrase sur ces années « dont on ne s’est point encore sincèrement repenti, parce qu’on est assez injuste pour excuser sa foiblesse et pour aimer ce qui en a été cause 125. » Un an avant de mourir, Mme de La Fayette écrivait à Mme de Sévigné un petit billet qui exprime son mal sans repos nuit et jour, sa résignation à Dieu, et qui finit par ces mots : « Croyez, ma très-chère, que vous êtes la personne du monde que j’ai le plus véritablement aimée. » L’autre affection qu’elle ne nommait plus, qu’elle ne comptait plus, était-elle donc enfin ensevelie, consumée en sacrifice ?

1410. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre premier. Les caractères généraux et les idées générales. » pp. 249-295

Il a pour limite un ou plusieurs dehors qui enclosent son dedans ; et ces dehors par lesquels il finit sont ses surfaces. Mais chacune de ces surfaces finit elle-même par une ou plusieurs limites qu’on appelle lignes, et chacune de ces lignes finit elle-même par deux limites qu’on nomme points. — Jusqu’ici, nulle difficulté ; chacune de ces limites, surface, ligne ou point, est un caractère du corps, caractère isolé par abstraction, considéré à part, et, de plus, général, c’est-à-dire commun à beaucoup de corps, ou, pour mieux dire, universel, c’est-à-dire commun à tous les corps.

1411. (1861) La Fontaine et ses fables « Troisième partie — Chapitre I. De l’action »

Il l’a mise du parti de son vice ; il a fini par croire aux vertus qu’il s’attribue ; l’habitude de la puissance a consacré l’habitude de l’injustice, et son hypocrisie est presque de la bonne foi. […]     Je finis. […] Il a mis la narration hors de sa place, il n’a point donné de confirmation ; son exorde n’a point procédé par insinuation ; il a fini par une digression ; il a écourté sa péroraison, toutes ses idées ont chevauché les unes sur les autres.

1412. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Les familles ont leur destinée comme les nations ; heureuses celles qui commencent ou finissent par des consanguinités même traditionnelles avec les poètes ! […] « Je ne finirais pas si je vous disais tout ce que j’aurais à vous dire de votre gendre, toutes les marques d’amitié que j’ai reçues de lui, toutes les visites qu’il m’a faites quand il a vu que je refusais constamment d’aller loger chez lui, tous les repas qu’il m’a donnés, et de quelle façon. […] peut-être encore ailleurs ; car qui peut dire où finit l’écho des âmes avant ou après le tombeau ?).

1413. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Mais comment pourra-t-il accomplir la loi, lui qui est un être moral et miséricordieux ; lui qui est né pour aimer ; lui qui pleure sur les autres comme sur lui-même, qui trouve du plaisir à pleurer, et qui finit par inventer des fictions pour se faire pleurer ; lui enfin à qui il a été déclaré qu’on redemandera jusqu’à la dernière goutte du sang qu’il aura versé injustement ? […] Il a fini : le cœur lui bat, mais c’est de joie ; il s’applaudit, il dit dans son cœur : Nul ne roue mieux que moi ! […] Prie ta mère de t’acheter une jolie quenouille et un joli fuseau. » Il s’acharne à cette pensée juste des différentes fonctions d’esprit des sexes différents, et, comme toutes les vérités, il finit par l’exagérer.

1414. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Pensez-vous que, l’affaire étant jugée et absolument finie, quand il m’arrive de mettre mon discours par écrit, je sois en courroux, la plume à la main ? […] Pour finir, car il est temps, je n’ai plus qu’à montrer que tout ce qui nous est utile dans ce monde-ci a été fait exprès pour nous. » XI Dans son livre sur la Nature des dieux, il gardait encore quelques ménagements avec la théologie populaire et avec la religion de l’État ; mais son livre sur la Divination, c’est-à-dire sur les mystères du culte romain, fut son véritable testament philosophique. […] Tout n’arrive-t-il pas au terme, et n’est-ce pas bien finir quand la satiété est venue ?

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