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427. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

« Le Rhin tremble et frémit à ces tristes nouvelles ; « Le feu sort à travers ses humides prunelles. […] Voilà ce qui charme, ce qui transporté dans le magique ouvrage de l’Arioste, qui n’est que mouvement, que passions, que feu d’un bout à l’autre. […] À quoi bon attiser le feu de sa propre imagination au souvenir des licencieux épisodes de Voltaire ? […] L’auteur ne manque pas de s’en appuyer : « Qui sauva les vaisseaux de la fureur des feux ? […] « Que diras-tu de voir, dans leur âge tombées, « Les comètes se fondre en mes feux absorbées ?

428. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mockel, Albert (1866-1945) »

Un recul de légende irise et transfigure la matérialité des choses, nulle couleur n’est externe, toute clarté s’effuse avec la spiritualité d’un feu de gemme.

429. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Popelin, Claudius (1825-1892) »

. — Les Vieux Arts du feu (1869). — Cinq octaves de sonnets (1875). — Le Songe de Polyphile, trad. (1880). — Hist.

430. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

À la fin le meunier entr’ouvre sa porte, il les engage à aller passer la nuit dans un hangar à quelque distance, leur fait allumer du feu et leur envoie sa femme pour veiller à leurs besoins. […] J’avais souvent entendu parler du forestier Birouk à mon Jermolaï et à d’autres habitants du pays : les paysans le craignaient comme le feu. […] Je me levai ; les dernières lueurs du crépuscule s’éteignaient à l’horizon, et pourtant le feu du jour se faisait encore sentir au milieu de la fraîcheur de la nuit ; la poitrine était encore oppressée ; on cherchait à respirer un souffle de vent. […] Quelques feux brillaient dans le village ; un bruit confus, au milieu duquel je crus distinguer la voix de Iakof, frappa mon oreille ; il venait du cabaret, dont la fenêtre était vivement éclairée. […] — Non ; c’est la lune qui se lève. — Mais bientôt, sur votre droite vous découvrez les feux d’un village… Voici votre isba.

431. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Méry, Joseph (1797-1866) »

Alexandre Dumas Barthélemy est de haute taille, Méry de taille ordinaire ; Barthélemy est froid comme une glace, Méry ardent comme la flamme ; Barthélemy muet et concentré, Méry loquace et tout en dehors ; Barthélemy manque d’esprit dans la conversation, Méry est une cascade de mots, un paquet d’étincelles, un feu d’artifice.

432. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Monselet, Charles (1825-1888) »

Jules Barbey d’Aurevilly Je connaissais le Monselet de tout le monde, le Monselet du journal, du théâtre, du café, du restaurant, le Monselet du boulevard et de Paris, le Monselet légendaire, celui qu’on a représenté les ailes au dos, comme Cupidon, parce qu’il a écrit Monsieur de Cupidon… Je connaissais le Monselet de la gaîté, de la bonne humeur, de la grâce nonchalante, la pierre à feu qu’on peut battre éternellement du briquet pour en tirer d’infatigables étincelles…, mais je ne connaissais pas le Monselet intime, — le Monselet du Monselet, — la quintessence de l’essence, et c’est ce livre, intitulé tout uniment et tout simplement : Poésies complètes de Charles Monselet, qui me l’a fait connaître, qui m’a appris l’autre Monselet dont je ne connaissais que la moitié… Un poète, un poète de plus parmi les vrais poètes, voilà ce qu’apprend ce recueil des Poésies complètes de Monselet, réunissant tous les rayons éparpillés de son talent et nous faisant choisir entre tous celui qui plaît davantage, le plus pénétrant et le plus pur… Certes, on savait bien, bien longtemps avant ce recueil, que Monselet était un chanteur plein de verve et de fantaisie… Il était plus que cela, et ce dernier recueil le met à sa place, parmi les touchants.

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