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388. (1893) Alfred de Musset

Les jeunes gens de la famille se trouvaient chez lui en pays de Cocagne, mais il ne comprenait rien au romantisme. […] On se rappelle que la famille d’Alfred de Musset n’aimait point la nouvelle école littéraire. […] « C’est un jeune homme de bonne famille, écrit Barberine à son mari, et point méchant. […] Tout cela est oublié, et c’est un bonheur, car ce n’était pas une famille enviable. […] Ce volume est précieux par les renseignements qu’il contient sur la famille de Musset et sur la jeunesse du poète.

389. (1890) Dramaturges et romanciers

Feuillet a transporté le romantisme dans la vie de famille ; il a inventé ce que j’appellerai le romantisme conjugal. […] Cette dernière anecdote resta proverbiale dans la famille, et, comme diraient les Anglais, illustrative du caractère de la jeune fille : « Voilà Sibylle qui veut monter sur le cygne !  […] Sardou mit à la scène la Famille Benoiton. […] Ce viol intime de la candeur juvénile accompli dans le secret de la famille par une prudence coupable, M.  […] la famille, surprise par des circonstances qui ont marché plus vite que ses prévisions et se débattant contre les embarras d’une vie matérielle désormais trop étroite.

390. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

La mère de famille descend précipitamment l’escalier raboteux de la chaumière ; on entend résonner ses sabots de hêtre ou de noyer sur les marches. […] C’était un homme de cinquante à soixante ans ; il était le cinquième fils d’une nombreuse et remarquable famille de notre pays, appelée la famille des Bruys. On apercevait la maison de cette famille patriarcale, entourée de terrasses et de parterres, au pied de la montagne de Monsard, au bord d’une route poudreuse d’un côté, au bord des prés, des petits bois et d’un ruisseau de l’autre côté. Cette famille avait essaimé plusieurs de ses fils, avant la Révolution, à Paris, dans les plus hautes charges de la monarchie. […] Je n’avais eu que le temps d’apercevoir son visage ; c’était une tête de Greuze, déjà un peu décolorée et décharnée par le temps, dans un tableau de famille de notre compatriote, le Raphaël de la vieillesse.

391. (1914) Boulevard et coulisses

Il annonce à sa famille sa résolution inébranlable de faire de la littérature ; il la désole, il se fait prédire le plus sombre avenir, mais il part tout de même, conduit par l’illusion, attiré par le gouffre ! […] Ils ne sont plus pour nous des êtres de fantaisie et nous connaissons leur famille, leur mari ou leur femme, leur mère et leurs enfants. […] Ils s’amusent en public, sous l’excitation de la musique, de la lumière, des artistes, de choses dont en famille ils seraient indignés. […] dans huit jours il ne tient qu’à elle d’être la fiancée de ce garçon pour lequel elle n’a aucune espèce de sympathie ; elle n’a qu’un mot à dire pour être sa femme dans deux mois, et, à la suite de cette formalité, une mère de famille dans un ménage sans luxe et sans gaieté. […] Il ne s’agit plus que de prévenir la famille, une bonne famille bourgeoise dont, jusqu’à présent, aucun des membres n’a encore monté sur les planches.

392. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Delavigne, Casimir (1793-1843) »

. — Une famille au temps de Luther, tragédie en un acte, en vers (1836). — La Popularité, comédie en vers (1838). — La Fille du Cid, tragédie en cinq actes et en vers (1839). — Messéniennes et Chants populaires (1840). — Le Conseiller rapporteur, comédie en prose (1841). — Charles VI, opéra en collaboration avec Germain Delavigne (1843). — Derniers chants, poésies posthumes (1844). — Œuvres complètes, avec notice de G.  […] J’ai trouvé que l’École des vieillards ne manquait ni de vérité ni de force, et que la confession de Louis XI à François de Paule était une scène singulièrement dramatique ; et j’ai goûté, dans les Poésies posthumes, le rythme berceur et le charme gris des Limbes… Je n’avais pas lu Une famille au temps de Luther, mais j’en avais d’avance une assez bonne opinion, et je comptais que la représentation serait pour le moins intéressante.

393. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre III » pp. 30-37

Le marquis d’Urfé, né à Marseille, était un homme de qualité, d’origine allemande, dont la famille habitait le Forez : il était allié de la maison de Savoie, et vivait à la cour de Turin où il était bien venu. […] Le frère aîné de d’Urfé avait épousé cette belle par arrangement de famille ; et d’Urfé, désespéré, s’était fait chevalier de Malte.

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