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563. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Fanny. Étude, par M. Ernest Feydeau » pp. 163-178

Feydeau, à quelqu’un de ses amis romanciers ou dramaturges qui insistait sur la disparité des genres, aura dit : « Et pourquoi n’appliquerais-je pas la même faculté d’analyse et de plastique à l’étude, à la reconstitution d’un sentiment unique, d’une situation simple, et n’en tirerais-je pas des effets d’art ?  […] Feydeau qui, ainsi que ses autres travaux l’attestent, à la faculté visuelle très développée, qui a la mémoire visuelle.

564. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365

Le caractère d’Abbadona, subissant les destinées d’un coupable en conservant l’amour de la vertu, unissant les facultés d’un ange avec les souffrances de l’enfer, est une idée tout à fait neuve. […] Ils croient ainsi se mettre à la portée de leurs lecteurs ; mais il ne faut jamais supposer à ceux qui nous lisent, des facultés inférieures aux nôtres : il convient mieux d’exprimer ses pensées telles qu’on les a conçues.

565. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

L’homme éclairé, qui d’abord adopta la cause des principes, parce que sa pensée n’avait pu s’astreindre à respecter des préjugés absurdes, alors qu’il embrasse une vérité avec l’esprit de parti, perd la faculté de raisonner, ainsi que le partisan de l’erreur, et bientôt emploie des moyens semblables. […] Cette passion étouffe dans les hommes supérieurs les facultés qu’ils tenaient de la nature, et cette carrière de vérité, indéfinie comme l’espace et le temps, dans laquelle l’homme qui pense jouit d’un avenir sans bornes, atteint un but toujours renaissant ; cette carrière se referme à la voix de l’esprit de parti, et tous les désirs, comme toutes les craintes, vouent à la servitude de la foi les têtes formées pour concevoir, découvrir et juger.

566. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre V. La Fontaine »

Il avait, dans un degré particulier de puissance, les facultés techniques du poète : les mots étaient pour lui des formes vivantes, souples, colorées, et le vers était le développement harmonieux d’une ondulation rythmique. […] De l’Italie, et de l’antiquité, même de l’antiquité grecque qu’il eut le rare talent de percevoir à travers les insuffisantes traductions, il a tiré son goût délicat, et ce sens de la forme, ce besoin d’une perfection difficile, qui ont réglé l’emploi de ses facultés poétiques : c’est par là qu’il est devenu un artiste, et qu’il a travaillé sa matière en œuvre d’art.

567. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

Elle règne même normale et dans les Facultés. […] Nous connaissons plus de choses que les hommes des trois derniers siècles ; nous savons mieux qu’eux nous représenter des états d’esprit et de conscience différents du nôtre ; l’étude de l’histoire, la multiplicité des expériences faites avant nous, le cours du temps, même la vieillesse de la race, un certain affaiblissement des caractères et de la faculté de croire et d’agir, tout cela a développé chez nous la curiosité et l’imagination sympathique.

568. (1900) L’état actuel de la critique littéraire française (article de La Nouvelle Revue) pp. 349-362

* *   * La juste irritation soulevée par les abus, la pédanterie, le manque de tact de bien des critiques contemporains ne doit pas faire oublier que l’esprit humain comporte la faculté critique, et que par conséquent ce genre littéraire a droit à être représenté. […] Il faudrait leur adjoindre des écrivains d’élite qui ne font pas de critique régulière, mais qui ont prouvé des facultés considérables à ce point de vue.

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