/ 1977
692. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Clermont et sa cour, par M. Jules Cousin. (Suite.) »

Voilà la façon de penser du plus sincère ami que vous ayez et qui s’appelle Louis de Bourbon. » Nous aurions dès ce moment, si c’était le lieu, à faire quelques remarques sur le style particulier de ce prince du sang, style médiocre, délayé, imagé pourtant, mais d’images volontiers basses et communes, comme de quelqu’un qui use avec un parfait sans gêne des plaisanteries courantes dans le populaire et jusque sur le théâtre de la Foire. […] Cependant, comme le comte de Clermont a été de l’Académie française, il n’est pas indifférent de mettre, ne fût-ce qu’en note, un échantillon de son orthographe ; ainsi le billet qu’on vient de lire est orthographié dans l’original de la façon suivante : « A Cedan le 7 avrille 1747.

693. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Livre I. Littérature héroïque et chevaleresque — Chapitre IV. Poésie lyrique »

Ils résolvent ainsi à leur façon, par leur rhétorique, le grand problème que la philosophie scolastique avait posé : entre les réalistes et les nominalistes, dont ils ignoraient sans doute les débats, ils se déclaraient spontanément réalistes. […] « La forme la plus habituelle était un couplet monorime suivi d’un refrain qui s’y était rattaché d’une façon quelconque : le nombre des couplets était indéterminé. » — Rondets : aAabAB (cf. la chanson citée p. 79).

694. (1894) Propos de littérature « Chapitre III » pp. 50-68

Je l’indiquerai plus loin, le premier se fie avant tout à sa propre impulsion, le second se préoccupe infiniment plus de l’harmonie ; celui-ci s’arrête plus aux proportions lumineuses, à l’équilibre des tons, — non pas d’une façon purement objective, pourtant ; celui-là doue les choses d’un coloris personnel et vivant. […] Bien qu’elle indique moins la spontanéité que l’entente de l’harmonie, l’œuvre de M. de Régnier peut paraître d’une certaine façon plus subjective que celle de M. 

695. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Là, le miroir en main et ce grand homme en face, Il n’est contorsion, posture ni grimace Que ce grand écolier du plus grand des bouffons Ne fasse et ne refasse en cent et cent façons : Tantôt, pour exprimer les soucis d’un ménage, De mille et mille plis il fronce son visage, Puis, joignant la pâleur à ces rides qu’il fait, D’un mari malheureux il est le vrai portrait. […] Monsieur reprit : “Il est vrai ; je ne me plains que de cette maudite Espagnole. — Il n’est pas temps de se plaindre, reprit Madame, il est temps d’agir d’une façon ou de l’autre.

696. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Le symbolisme ésotérique » pp. 91-110

Une soif d’Au-delà persiste malgré tout, et, de quelque côté que nous nous tournions, nous nous heurtons au Mystère, ce mystère dont la plupart des symbolistes, à la façon de Maeterlinck, ont fait leur spécial élément et où ils ont pris la révélation du « tragique quotidien ». […] Le jésuite l’accueille sans façons, mais, aux premières objections : « Confessez-vous d’abord ! 

697. (1890) L’avenir de la science « XII »

Non ; car ils ont fait figure ; sans eux les lignes auraient été maigres et mesquines ; ils ont servi à ce que la chose se fit d’une façon luxuriante ; ce qui est plus original et plus grand. […] Nous ne sommes pas des écrivains qu’on étudie pour leur façon de dire et leur touche classique ; nous sommes des penseurs, et notre pensée est un acte scientifique.

/ 1977