/ 1977
376. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre X. L’antinomie juridique » pp. 209-222

Auguste Comte a bien exprimé l’antinomie entre ces deux façons d’entendre le droit quand il a prononcé sa fameuse condamnation du droit individuel : « L’idée du droit, dit-il, est fausse autant qu’immorale, parce qu’elle suppose l’individualité absolue. » Auguste Comte veut dire que l’idée du droit individuel est une idée antisociale parce qu’elle est un principe au nom duquel l’individu se tient en état de révolte virtuelle constante contre tout ordre social, en état de mécontentement virtuel à l’endroit de toute législation existante. — Et sans doute ces deux idées du droit : l’idée du droit social et celle du droit individuel ont des points de contact et réagissent l’une sur l’autre. […] Le juge ne peut descendre dans l’intimité des consciences, sonder les reins et les cœurs ; il ne peut apprécier que d’une façon très imparfaite et approximative les conditions, les circonstances, les mobiles d’un acte.

377. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « F.-A. Cazals » pp. 150-164

2Chez Valadon, c’est, sous un crâne ras, Une façon de carme scélérat ; C’est, chez Carrière26, un Christ à bout d’haleine, Sans rien d’égal à ces maîtres divers, Mais plus nature, en tête de ses vers27, F. […] Je n’oublierai pas cette sinistre journée d’hiver, sombre, pluvieuse et froide, où le vent hurlait de si lamentable façon.

378. (1890) L’avenir de la science « I »

L’ascétisme chrétien, en proclamant cette grande simplification de la vie, entendit d’une façon si étroite la seule chose nécessaire que son principe devint avec le temps pour l’esprit humain une chaîne intolérable. […] Mais, si l’on entend par poésie cette faculté qu’a l’âme d’être touchée d’une certaine façon, de rendre un son d’une nature particulière et indéfinissable en face des beautés des choses, celui qui n’est pas poète n’est pas homme, et renoncer à ce titre, c’est abdiquer volontairement la dignité de sa nature.

379. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Émile Augier, Louis Bouilhet, Reboul »

Ce jeu de cartes biseautées se coupe toujours de la même façon, tandis que, hors la scène, il faut au moins une inspiration personnelle d’une valeur quelconque et une puissance relative de langage, pour être compté parmi les écrivains d’imagination et les poètes. […] Mais tous les trois donnent, chacun à sa façon, une note déjà entendue ; tous les trois mettent en relief ce signe du temps : l’absence de l’originalité !

380. (1878) Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux. Tome I (2e éd.)

Tous les contemporains de Bichat ont partagé sa façon de voir et paraphrasé sa formule. […] On a vu souvent, à la suite de profonds terrassements, apparaître une végétation nouvelle qui ne pouvait s’expliquer que de cette façon. […] On sait, avons-nous dit, que d’autres cellules semblent susceptibles d’agir d’une façon identique. […] En aucune façon. […] Telle est la façon de voir de Bordeu relativement aux propriétés vitales ou sensibilités particulières.

381. (1883) Le roman naturaliste

Singulière façon de discuter que de prêter à ses adversaires des préjugés d’un autre âge ! Nous disons seulement que quiconque écrit, écrit d’abord pour ceux qui pensent, et qu’en thèse générale, certaines façons de penser vulgaires, — qui seraient plus exactement nommées des façons de ne pas penser, — ne sont guère plus dignes d’être notées par le romancier que certaines façons de parler ne sont dignes d’être enregistrées par le lexicographe. […] Nous ne nous ressemblons par rien tant que par nos appétits, si ce n’est par la façon de les satisfaire. […] Le mal se manifeste d’une façon tout à fait naturelle. […] Voilà l’image fidèle de la façon de composer qui tend à s’introduire dans le roman.

/ 1977