La nation ingénieuse, jadis si forte, qui depuis tant de siècles a perdu son indépendance, n’avait pu sentir si près d’elle un exemple de nouveauté et d’audace comme celui de la France, sans être tentée de reprendre toutes les ambitions de la vie publique. […] Certes, cette session législative pour les droits d’un peuple, au milieu de l’attente silencieuse du continent, ce second parlement libre et hardi dans ses remparts assiégés, comme le parlement d’Angleterre l’était dans son île, c’était là un grand exemple pour le monde.
Il se les proposait en exemples. […] Un exemple montrera jusqu’à quel point Heredia poussait la franchise. […] Il se mettait à citer des exemples et finissait par dire : « La poésie ! […] Sa vie intellectuelle fut un exemple de désintéressement et de noblesse. […] Son exemple condamnait péremptoirement les apologistes qui prétendent que les passions empêchent d’avoir la foi.
Ils devraient, ce me semble, laisser leurs disputes jusqu’à ce que la paix générale fût faite, et ensuite recommencer leurs guerres civiles, s’arracher leurs bonnets de la tête, s’ils en avaient envie ; mais présentement nous avons des choses plus sérieuses ; et pour moi, j’ai si fort regardé ces deux partis avec indifférence, que je n’ai pas voulu presque en entendre parler, et que je cherche toujours mes confesseurs exempts de haine ou d’amitié pour eux. » Grâce à madame des Ursins et à la reine d’Espagne, princesse remplie de force et de prudence, l’intérieur de cette cour demeura libre de toute intrigue religieuse, quoique le roi Philippe méritât d’être appelé un grand saint ; et, malgré l’exemple de la France, on n’eut à s’occuper en Espagne que des soins de la guerre.
L’exemple de Paul-Louis Courier vient d’être réfuté par des raisons trop solides et trop ingénieuses, pour être renouvelé de longtemps ; et d’ailleurs cette sorte d’espièglerie érudite, de laquelle il se tirait si bien, ne convenait qu’à lui seul ; mais, sans se réduire, ainsi qu’il le faisait, aux ressources du vieux langage, on ne doit pas absolument se les interdire.
Rassuré par cet exemple sublime, l’agonisant se relève ; il triomphe, et sa pensée redevient calme, sereine, et telle qu’au matin de l’aimante jeunesse.
Il craint pour eux l’exemple des peuples charnels que l’intérêt et le bien-être énervent ; il craint l’affaiblissement à la longue de cet esprit d’héroïsme et de sacrifice qu’il décerne, trop exclusivement selon nous, mais par une partialité devant laquelle nous nous inclinons, à sa Pologne toujours vivante et immolée.