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674. (1903) Le problème de l’avenir latin

Le primitif qui s’approprie les mœurs de l’extrême maturité fausse le développement de son être entier. […] Il se pourrait que ce fût là le fait dominant leur existence entière.‌ […] Il est nécessaire que nos observations contemporaines se fondent sur le bloc entier de l’histoire européenne. […] Voilà donc la preuve qu’une nationalité même détruite, ne périt pas tout entière. […] Quelques menues expériences encore, et l’on va tenir en entier le secret dernier de la vie !

675. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Pour les romantiques la nature constitue un orchestre, rend une musique divine qu’ils cherchent à incorporer tout entière à leur œuvre. […] Elle crée une poésie tout entière de Paris, comme un Mistral crée une poésie tout entière de Provence. […] Je passai près d’une heure entière couché près de la source à regarder ce pays pâle, ce soleil pâle, à écouter ce vent si doux et si triste. […] Mais si la défense contre Genève peut user les deux tiers des forces d’un Genevois, l’attrait de Paris, le refus de se défendre contre Paris, l’usera tout entier. […] Ce germanisme de son éducation, ne le répandons d’ailleurs pas sur sa vie, sur sa pensée entières.

676. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LVII » pp. 218-219

Mais on aurait pu répondre sans déclamation que cet article était une précaution de haute prudence, qu’il faut tenir compte dans un pays des antécédents historiques, que les Jésuites d’aujourd’hui payent et payeront longtemps encore pour ceux d’autrefois, que la religion tout entière et son libre et paisible exercice pourraient être compromis, troublés, si on ne prenait cette mesure, et qu’enfin il est à désirer que vienne un temps où tout vestige de cette interrogation de conscience puisse disparaître : mais on ne pourrait supprimer à présent la garantie sans de graves inconvénients pour la chose sacrée qui doit être le plus chère à M. de Montalembert, et sans compromettre le gouvernement lui-même.

677. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 255-256

Cet Auteur aussi avide de s’instruire, qu’infatigable à mettre au jour le résultat de ses recherches, a encore refondu presque en entier l’Introduction à l’Histoire de l’Europe, composée par le Baron de Puffendorff, & y a ajouté tout ce qui conçerne l’Histoire de l’Asie, de l’Afrique & de l’Amérique.

678. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 290-291

Il est singulier qu’ayant eu intention d’en donner une idée dans son Roman de Calisthene, il l’ait fait d’une maniere inexacte, tandis qu’il a composé un Traité entier sur cette matiere.

679. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

On sait que Rome formait par ses institutions des hommes tout entiers, précisément parce qu’elle les employait tout entiers, au forum, au sénat, dans les magistratures, dans les pontificats, dans les proconsulats, dans les lettres, à la guerre. […] Tout homme s’attache à ce qu’il possède : cependant cette portion de mes biens que j’ai recouvrée m’est plus chère que ne l’était ma fortune quand je la possédais tout entière. […] « Vos honneurs enfin, à chacun desquels nous étions parvenus par une élévation progressive, vous nous les restituez tous en un seul et même jour ; en sorte que les biens que nous tenions soit de nos parents, soit des dieux, soit de vous-mêmes, nous les recevons tous à la fois de la faveur du peuple romain tout entier. […] « La raison est cette intelligence si prompte et si vaste à la fois, cette sagacité de l’esprit qui pénètre les causes, discerne l’enchaînement de ces causes avec leurs conséquences, rapproche les ressemblances, découvre les semblables au milieu des diversités, conjoint l’avenir avec le présent, et embrasse ainsi d’un coup d’œil le cours entier d’une existence bien enchaînée. […] Quant à moi, ajoute-t-il, je doute si éteindre la piété envers la divinité, ce ne serait pas anéantir du même coup la bonne foi, la conscience, la société humaine tout entière, et la vertu qui supporte à elle seule le monde, je veux dire l’instinct de la justice !

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