C’est Laurence Sterne lui-même qui raconte avoir pleuré rien qu’à lire ces mots inscrits en tête d’un livre, avec, sans doute, un frontispice ad hoc : les lamentations du glorieux roi de Kaërnavan mis en prison par ses enfants . […] Dans le reste cueillons le Coffre de fer ou le Juge de son crime ; le Château des Apennins ou les Mystères d’Udolphe ; et enfin la très célèbre Cœlina ou l’Enfant du Mystère, adaptation à la scène d’un roman de Ducray-Duminil. […] Quand nous voyons ces mots : la Callipédie ou l’art de faire de beaux enfants par Claude Quillet, nous savons dès l’abord, à n’en pas douter, que ce traité n’est pas d’un élève de la moderne École de médecine.
De là ce débordement d’un pouvoir qui menaçait tout ; cette hauteur avec les rois et presque tous les États ; ce plan si vaste de subjuguer la Flandre, d’abaisser la Hollande, de resserrer la Savoie, de dominer en Italie, de donner des électeurs à l’Empire, un roi à l’Angleterre, son petit-fils à l’Espagne, et d’embrasser, par lui ou par ses enfants, Paris, Naples, Milan, Madrid, tandis que ses flottes iraient parcourir l’Océan, et feraient respecter son nom des ports de Brest ou de Toulon jusqu’à Siam, et aux côtes de la Jamaïque ou du Brésil. […] D’abord il faut lui rendre grâces, au nom de la France et de l’humanité, de ce qu’il choisit pour élever ses enfants, Montausier et Bossuet, Fénelon et Beauvilliers. […] Il faut, pour le bonheur d’un peuple, que l’industrie soit exercée et ne soit pas fatiguée ; il faut qu’il soit encouragé au travail par le travail même ; que chaque année ajoute à l’aisance de l’année qui la précède ; qu’il soit permis d’espérer quand il n’est pas encore permis de jouir ; que le laboureur, en guidant sa charrue, puisse voir au bout de ses sillons la douce image du repos et de la félicité de ses enfants ; que chaque portion qu’il cède à l’État, lui fasse naître l’idée de l’utilité publique ; que chaque portion qu’il garde, lui assure l’idée de son propre bonheur, que les trésors, par des canaux faciles, retournent à celui qui les donne ; que les dépenses et les victoires, tout, jusqu’au sang versé, porte intérêt à la nation qui paie et qui combat ; et que la justice même, en pesant les fardeaux et les devoirs des peuples, n’use pas de ses droits avec rigueur, et se laisse souvent attendrir par l’humanité, qui n’est elle-même qu’une justice.
Voilà l’enfant amoureux de cartes et d’estampes, à l’heure du poète, celle où le monde est grand à la clarté des lampes. […] La date de la mort de Napoléon, 1821, c’est l’année de la majorité du pur Enfant du siècle, né avec lui. […] La génération des enfants du siècle trouve dans l’année médiane du siècle en 1850 son chemin creux d’Ohain. […] À Paris de 1812 à 1818, les trois enfants firent de bonnes études, mais surtout de la littérature. […] Mais les deux enfants de son fils, Georges et Jeanne, fleurissaient sa vieillesse.
Il embrassa tristement sa femme et ses deux enfants, et monta dans la chaise de poste qui l’attendait. […] « La société romaine, au temps de l’empire romain, produisait peu d’enfants ; elle en arrivait à ne plus mettre sur pied de soldats nationaux. […] Vainement bercée, par sa mère, de paroles consolantes, la pauvre enfant trouve dans sa piété, très sincère et très profonde, la force de pardonner. […] Et les enfants ! […] Quel brave homme que ce Pingot, quelle bonne bête, et comme il est facile de se faire aimer, admirer de ce grand enfant !
L’enfant sentit dans son corps le tragique de la vie, et qu’il faut parfois la payer cher. […] J’ai essayé de dégager la part de la nature et de la liberté, de retrouver dans l’enfant et le jeune homme les linéaments de l’être actuel. […] Il plaisait aux femmes par ce qu’il avait de féminin, aux enfants (du moins il le dit) par ce qu’il gardait de virtuel et de disponible comme eux. […] Battez gaîment une marche guerrière ; Dans nos cantons chaque enfant naît soldat. […] À Gaillard, voilà toute la jeunesse nue dans l’eau de l’Arve, trois sections : « Ici les petits enfants, là les jeunes gars, plus loin les filles du village ».
Louis XIV et la duchesse d’Orléans parrain et marraine de son premier enfant ; mot de Belloc, valet de chambre du Roi ; Louis XIV fait asseoir Molière à sa table. […] Le corps, qui n’est pas présenté à l’église, aurait été enterré dans la partie du cimetière réservée aux enfants mort-nés. […] Aîné de dix enfants, le jeune Poquelin fut dès son bas âge destiné au métier des siens. […] C’était tout ce que les marchands croyaient alors devoir faire pour leurs enfants. […] Les mêmes cours étaient alors suivis par plusieurs enfants qui plus tard se firent un nom dans les sciences et dans les lettres.