Cuvillier-Fleury, qui, après les avoir étudiés avec une scrupuleuse sollicitude, ne peut s’empêcher d’attribuer les accusations dirigées par madame Sand contre ses proches, au désir de se justifier elle-même. […] Elle empêchait sa petite-fille de croire, et elle lui ordonnait de communier ; c’est madame Sand qui le raconte. […] Cela n’empêche pas le commentaire de madame Sand d’être plus-raisonnable que le texte de ses livres. […] La société peut-elle empêcher cela ? […] Est-ce que la société sera mise encore en demeure d’empêcher cela ?
Seulement les bonnes méthodes peuvent nous apprendre à développer et à mieux utiliser les facultés que la nature nous a dévolues, tandis que les mauvaises méthodes peuvent nous empêcher d’en tirer un heureux profit. […] Nous pouvons produire ou empêcher l’apparition des phénomènes, quoique nous en ignorions l’essence, par cela seul que nous pouvons régler leurs conditions physico-chimiques. […] La connaissance de ces modifications nous donnera le moyen de produire le sommeil ou de l’empêcher, et nous pourrons agir sur le phénomène et le régler à notre gré. […] Mais cela n’empêche pas qu’en faisant les expériences et les opérations toujours exclusivement au point de vue de l’intérêt du malade qui les subit, elles ne tournent en même temps au profit de la science. […] Ce qui n’empêche pas que beaucoup de travaux de chimie et de physique physiologiques, conçus d’après ce faux point de vue, n’aient pu rendre de grands services à la physiologie.
On devine ses efforts pour l’empêcher de voir seulement le monstre qui lui a ravi son mari. […] « — La Reine m’en veut beaucoup, dit-il, et se montre fort irritée, mais après tout, ajouta-t-il, ces criailleries ne m’empêcheront pas de mener mon fiacre ! […] Des lois furent alors édictées pour les empêcher de s’emparer du sol et de démembrer en pleine paix certaines provinces. […] Gautier, qui ne pouvait s’empêcher de regretter que le prince souverain de la poésie romantique ne fût pas sombre et blême ; « sans être de l’avis de M. […] Il est même nécessaire de l’empêcher de se livrer trop à la lecture et surtout à celle de la littérature, dans la crainte qu’il ne devienne particulier et trop en dedans de luy-même.
Toutes les fleurs dont les hommes ont essayé d’enguirlander l’amour ne sauraient l’empêcher d’être finalement ce qu’il est. […] Spronck eût pu sans doute examiner, et dont je ne puis m’empêcher de croire que la discussion attentive aurait diminué quelque chose de la sympathie qu’il témoigne pour les « artistes littéraires ». […] Je ne crois pas, ni ne souhaite au surplus, que Germinie Lacerteux fasse courir personne, mais je ne puis ici m’empêcher de faire une remarque. […] Un peu de topique eût jadis empêché Corneille d’écrire sa Théodore, son Pertharite, son Attila. Elle pourrait empêcher nos romanciers contemporains de prendre des états plus que particuliers, exceptionnels et morbides, pour des états ordinaires et généraux de l’âme humaine.
Vous avez vu de ces beautés vraies et naturelles qui éclatent et se font jour du milieu de la misère, de l’air malsain, de la vie chétive ; vous avez, bien que rarement, rencontré de ces admirables filles du peuple, qui vous apparaissent formées et éclairées on ne sait d’où, avec une haute perfection de l’ensemble, et dont l’ongle même est élégant : elles empêchent de périr l’idée de cette noble race humaine, image des Dieux. […] C’est ainsi que, parmi tant de naturels motifs d’étonnement, Boileau ne peut s’empêcher de demander à Molière où il trouve la rime. […] Ces génies abondants, qui ne sont pourtant plus les divins vieillards et les aveugles fabuleux, lisent, comparent, imitent, comme tous ceux de leur âge ; cela ne les empêche pas de créer, comme aux âges naissants. […] On raconte qu’à la première représentation des Précieuses, un vieillard du parterre, transporté de cette franchise nouvelle, un vieillard qui sans doute avait applaudi dix-sept ans auparavant au Menteur de Corneille, ne put s’empêcher de s’écrier, en apostrophant Molière qui jouait Mascarille : « Courage, courage, Molière ! […] — Et ces diversions ne l’empêchaient pas tout aussitôt de songer à Boileau, aux juges difficiles, à lui-même et au genre humain, par le Misanthrope, par le Tartufe et les Femmes savantes.
Cela n’empêchera pas les Romantiques d’aller leur train ; mais je voudrais qu’un écrivain aussi positif et aussi clairvoyant que vous voulût bien nous montrer ce qu’est, ou plutôt ce que peut être le Romantique dans la littérature française, et relativement au goût qu’elle s’est fait. […] Si j’étais assez dupe pour dire à ce brave homme : Monsieur, mettez-vous en expérience, daignez voir jouer une seule fois le Guillaume Tell de Schiller, il saurait bien me répondre comme le vrai Classique des Débats : non seulement je ne verrai jamais jouer cette rapsodie tudesque, et je ne la lirai pas, mais encore par mon crédit j’empêcherai bien qu’on ne la joue. […] Sous le Consulat et dans les premières années de l’Empire, le Tartuffe ne ressemblait à rien comme le Misanthrope, ce qui n’empêchait pas les La Harpe, les Lemercier, les Auger et autres grands critiques de s’écrier : Tableau de tous les temps comme de tous les lieux, etc., etc., et les provinciaux d’applaudir. […] non seulement elle siffle ce qui lui semble mauvais, rien de plus juste ; mais elle empêche les spectateurs, qui s’amusent de ce qui lui semble mauvais, de jouir de leur plaisir. […] Tout ceci n’empêche pas la justice, la liberté, l’absence des espions, d’être des biens adorables.