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349. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 479-480

Scarron, pour peindre la délicatesse de l’esprit & du goût de Charleval, disoit que les Muses ne le nourrissoient que de blanc-manger & d’eau de poulet.

350. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Une femme noire, immobilisée par le froid, sous un ciel, où la lune met un rayonnement blême dans le moutonnement des nuages couleur de suie, près de cette eau morne aux lueurs saumonées, trémolente sur la fluctuation lente du fleuve, — près de cette eau de suicide, qui semble appeler à elle. […] Dans la peau tannée du poète, la clarté aiguë de sa prunelle à la couleur de l’eau de mer, donne à ce Parisien la physionomie d’un vieux loup de mer. […] Et je m’arrêtais à de plus humbles représentations, à celle de « l’écrivain de la maison des chanteuses » et aussi à celle de cet humble fonctionnaire de l’intérieur, Se-Kherta, qui dit : « J’ai donné de l’eau à celui qui avait soif et des vêtements à celui qui était nu. […] Un jeune homme fatigué, lassé de la vie, revient dans son pays, dans la Camargue, avec ses fièvres et ses eaux. […] Ce jeune homme qui est un exubérant, dans la chaleur de son exposition, posait la main sur le couvercle d’un sucrier, faisant partie d’un verre d’eau posé sur le bureau du banquier, et emporté par un mouvement oratoire, il l’enlevait en l’air, au bout de sa main.

351. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 294-295

D’amour & de mélancolie Celemnus enfin consumé, En fontaine fut transformé ; Et qui boit de ses eaux, oublie Jusqu’au nom de l’objet aimé.

352. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

Le cerveau brûlé par le raisonnement a soif de simplicité, comme le désert a soif d’eau pure. […] Poursuis, comme l’astérie sourde et aveugle qui végète au fond de l’océan, ton obscur travail de vie ; obstine-toi ; répare pour la millionième fois la maille de filet qui se casse, relais la tarière qui creuse, aux dernières limites de l’attingible, le puits d’où l’eau vive jaillira.

353. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

C’est une dilution des journaux du temps dans un verre d’eau, incolore, insipide et gonflant comme tous les verres d’eau du monde.

354. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

… ce que c’était que draper, — que jeter l’eau bénite, — que souper dans les petits appartements, etc., etc., et à mettre péniblement, en faisant d’effroyables efforts de mémoire, des noms propres et des dates à toutes ces pauvres notions. […] Dans le premier des quatre volumes publiés, le duc de Luynes rapporte (p. 99) que le roi envoya Mlle de Clermont jeter l’eau bénite à la princesse de Condé, et après avoir décrit la cérémonie, queue de robe par queue de robe, et tabouret par tabouret, voilà qu’un scrupule prend tout à coup notre homme : « Mlle de Clermont, dit-il, se mit dans le fauteuil, l’exempt derrière elle et Mlle La Roche-sur-Yon s’assit à gauche sur un pliant, à ce que l’on croit !!! 

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