Mais je ne crois pas que l’on puisse se tromper davantage ; et sans parler de la « perfection du style de Descartes », dont je dirais volontiers, selon le mot célèbre, qu’elle ressemble « à l’eau pure, qui n’a point de saveur particulière », l’influence de Descartes, on le verra plus loin, ne s’est exercée ni dans le sens que l’on dit, ni surtout dans le temps précis où on la place. […] Ce n’était que festins, collations, promenades, carrousels, divertissements sur l’eau, « bains en rivière », mascarades, concerts, comédies et ballets, d’où naissait et se dégageait, non sans quelque dommage des mœurs, une politesse nouvelle, moins apprêtée, plus libre que l’ancienne, également éloignée De la grande raideur des vertus des vieux âges et des cérémonies de la préciosité, qu’elle rendait les unes et les autres diversement, mais également ridicules. […] Lessing, Abhandlungen]. — Et il a peint aussi des astres, des ciels et des eaux, toute une « nature extérieure » qui est absente de l’œuvre des autres. — C’est ce qui en fait le charme ; — et au moins par un côté, quoi qu’on en ait dit [Cf.
Dom Juan et son valet se débattent contre les flots ; la fille d’un pêcheur amène du secours, on les sauve ; dom Juan trouve la jeune fille jolie, lui jure de l’épouser, et l’entraîne dans un bosquet de roseaux, d’où elle sort en criant, au feu, à l’eau ; son âme brûle d’amour et du chagrin d’avoir été déshonorée. […] Il soupçonne qu’on a conçu le dessein de l’enivrer pour voler son trésor, et il se condamne à ne boire que de l’eau. […] Angélique a les mêmes motifs à peu près que Gite pour s’échapper la nuit d’auprès de son mari : George Dandin a les mêmes raisons que Tofan pour laisser sa femme à la porte : les deux héroïnes ont recours au même stratagème, pour faire retomber sur leurs maris la vengeance qu’ils méditent ; mais Gite feint de se jeter dans un puits, Angélique fait semblant de se tuer d’un coup de couteau : convenons que le puits, pouvant se trouver avec vraisemblance devant la maison d’un paysan, prêterait bien plus à l’illusion théâtrale que le prétendu coup de couteau, surtout si, comme je l’ai vu sur le théâtre italien, la pierre tombait dans un bassin plein d’eau, représentant le puits.
Ainsi peu à peu, par degrés, la conception qui féconde et régit les autres s’est desséchée ; la profonde source d’où ruissellent toutes les eaux poétiques est vide ; la science ne fournit plus rien au monde.
C’est lui qui sème à pleines mains dans l’air, dans l’eau, dans la terre, dans le feu, ces myriades d’êtres intermédiaires que nous retrouvons tout vivants dans les traditions populaires du moyen-âge ; c’est lui qui fait tourner dans l’ombre la ronde effrayante du sabbat, lui encore qui donne à Satan les cornes, les pieds de bouc, les ailes de chauve-souris.
Dans la première fosse où je descendis, nous dit-il, après avoir marché dans l’eau, plié en deux pendant des centaines de mètres… j’arrivai en rampant à une jolie couche de quarante-trois centimètres d’épaisseur.
Il nous représente, sans discontinuer, des jours, des nuits, des montagnes, des vallées, des forêts, des cours d’eau, des mers et, brochant sur l’ensemble, les saisons avec leurs accidents de température et de météorologie.