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1496. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

S’ils ne retournent donc pas aux errements du théâtre classique, — et encore le meilleur de Scribe est-il peut-être ce qu’il doit à Beaumarchais, — ils s’en rapprochent ; et des œuvres de demi-caractère, comme Mademoiselle de Belle-Isle (1839), et les Demoiselles de Saint-Cyr (1843), ou comme Bataille de Dames et Le Verre d’eau, ne diffèrent très profondément ni les unes des autres, ni des œuvres du passé. […] Les dernières œuvres : Caliban, 1878 ; — L’Eau de Jouvence, 1880 ; — la Préface pour la traduction de L’Ecclésiaste, 1881 ; — Le Prêtre de Némi, 1885 ; — L’Abbesse de Jouarre, 1886 ; — l’Histoire d’Israël, 1887-1890. — Exagération des défauts de Renan dans ces derniers écrits ; — et s’ils ne proviennent pas surtout du désir de se montrer digne d’une popularité ; — qu’au temps de sa laborieuse jeunesse il avait profondément méprisée ? […] Mettons enfin à part : Caliban, 1878 ; — L’Eau de Jouvence, 1880 ; — Le Prêtre de Némi, 1885 ; — 1802, dialogue des morts, 1886 ; — et L’Abbesse de Jouarre, 1886. […] Lettres de Junius, 1870-1871], — qu’Alexandre Dumas a écrit La Visite de noces, 1871 ; — La Princesse Georges, 1871 ; —  La Femme de Claude, 1873 ; — trois pièces dont il y en a au moins deux où l’on ne voit pas que la « thèse » nuise à la valeur dramatique de l’œuvre ; — et au contraire où l’obligation de « prouver » a débarrassé le théâtre de plusieurs conventions gênantes. — Elles l’ont ramené à une simplicité d’action que Scribe lui avait rendue tout à fait étrangère ; — puisqu’il ne fondait son espoir de succès que sur l’imprévu de ses combinaisons. — Elles y ont introduit un élément de passion, — que l’on chercherait en vain dans les comédies ou les drames d’Augier, — dont on ne sait jamais pourquoi les personnages agissent de telle ou telle manière plutôt que d’une autre. — Et elles ont enfin rendu au théâtre — une valeur littéraire, psychologique et morale, — qu’il avait à peu près perdue depuis une centaine d’années. — Car, quelle est la signification de L’Aventurière, ou du Verre d’eau, ou de La Tour de Nesle, ou même de Marion Delorme ?

1497. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

Tout ce qu’il y a de plus immortel en lui, comme talent et comme caractère, date de Ferney, à l’exception de Zaïre et de Mérope ; mais le Siècle de Louis XIV, le Dictionnaire philosophique, l’Essai sur l’histoire et sur les mœurs des nations, cette véritable histoire universelle en fragments retrouvés sous des ruines, l’Orphelin de la Chine, Tancrède, les romans philosophiques, les contes en prose et en vers, les articles improvisés pour l’Encyclopédie, les épîtres horatiennes, les satires légères sans modèle dans l’antiquité, les stances reposées comme une eau limpide dans une coupe d’or, les lettres familières, où le vers accidentel se mêle involontairement à la prose comme l’écume pétillante au vin généreux sur les bords du verre, les Commentaires sur Corneille et Racine, la Correspondance enfin, cette véritable encyclopédie du cœur, de l’âme, de l’esprit, du bon sens, de l’amitié, du charme, des passions de ce grand homme universel, tout cela date du bord du Léman, tout cela est le fruit de ce qu’on appelle la caducité dans les hommes vulgaires.

1498. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Qu’on ne vante plus la Touraine Pour son air doux et gracieux, Ny Chenonceaus, qui d’une reyne Fut le jardin délicieux, Ny le Tivoly magnifique Où, d’un artifice nouveau, Se faict une douce musique Des accords du vent et de l’eau.

1499. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Dans les cavités de la grotte, les eaux calmes des lacs réfléchissent les ombrages des bosquets, où errent des couples heureux ; là aussi, se voient les syrènes charmeresses.

1500. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « IV »

Lamoureux « vient de faire insérer, au prix fort du tarif des grandes réclames, dans les colonnes du Figaro… grâce à l’Eau souveraine pour la régénération de l’hygiène et de la toilette dentaires. » (médisance quotidienne de la Revanche.)

1501. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Dans la plupart de ses romans récents, qui sont d’une inspiration singulièrement probe et vibrante, dans l’Eau courante comme dans l’Incendie, dans Un vainqueur comme dans l’Indocile, il a su joindre, à une grande fidélité de peinture et à la simplicité classique des moyens, une connaissance profonde de la vie morale contemporaine.

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