/ 1248
146. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre I. Le Bovarysme chez les personnages de Flaubert »

Principe de toute la comédie et de tout le drame humains. — Personnages de comédie dans l’œuvre de Flaubert. — Personnages de drame : Bovary. — III. […] Chanteur de cafés-concerts, il est devenu acteur de drame. […] Mme Bovary échappe au ridicule par la frénésie ; avec elle, l’erreur sur la personne devient un élément de drame. […] Il apparaît en effet, que le drame de Flaubert, en ce qu’il a de psychologiquement essentiel, ne sera pas changé si l’on en intervertit les circonstances et la donnée. […] Mais, tandis que la faculté de se concevoir autre, exagérée en quelques individus, faisait de ceux-ci des personnages de drame ou de comédie et nous montrait des êtres que l’on pouvait croire exceptionnels, elle apparaît maintenant comme le mécanisme même en vertu duquel l’Humanité se meut, comme le principe funeste et indestructible qui la fonde et constitue son essence.

147. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

Le premier drame, direz-vous, n’est là que pour servir de cadre à l’autre. […] Le dernier mot du drame : « Fidèle !  […] Or, cela fait dévier, si je puis dire, l’idée du drame. […] Voilà le drame essentiel. […] Et enfin, tel qu’il est, le drame est d’une indéniable puissance.

148. (1853) Portraits littéraires. Tome I (3e éd.) pp. 1-363

Les drames de M.  […] Arrivé à la théorie du drame, M.  […] Si les drames de M.  […] Or, tous les drames de M.  […] Le poète, en éliminant successivement le clergé, la noblesse et les communes, faisait d’un drame national un drame de cour.

149. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Tout cela s’exécuta très-vite, très-lestement ; chaque drame avait cinq actes ; les dix actes furent enlevés en douze jours : ce qui fait un acte par jour, et, après chaque drame, un jour pour se relire. […] Il jouit donc de son succès de société et remit ses drames en portefeuille. […] Après cela, le drame d’Abélard est plus complet, plus vaste, et donne seul l’idée entière de M. de Rémusat, auteur et homme. […] C’est sur ce fatal et sincère aveu que finit ce drame, où s’agite la raison humaine. […] L’Abélard du drame.

150. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « De l’influence récente des littératures du nord »

    La protestation du droit individuel contre la loi, et de la morale du coeur contre la morale du code ou des convenances mondaines, mais c’est l’âme même de la plupart des drames de M.  […] Les traits même purement septentrionaux ne sont pas absents des drames de notre compatriote. […] Cela finit par former, autour de chacun de ses drames, une atmosphère qui lui est propre, et dont l’air de vérité des personnages est augmenté. […] Ils offrent cette particularité, que les incidents de leur vie les remuent jusqu’au fond de l’âme et nous révèlent ce fond ; que leurs drames de foyer se tournent tous en drames de conscience, où toute leur vie spirituelle est intéressée. […] Ce sont ces ténèbres de la mort et de l’inconnu qui servent de toile de fond, dans ses romans, aux drames fourmillants de la vie, et qui se glissent dans les interstices de ces tableaux mêmes.

151. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « V »

Lamoureux » ; on parlait d’un second Bayreuth, d’un Théâtre-lyrique National, de Tristan, d’une École de Musique et de Drame… tout ce que rêvait Wagner pour son pays ! […] le style « décadent » de la Revue, ce prétendu style décadent aboli depuis un an, qui depuis un an n’existait même plus, et qu’on me reprochait après un an, et un an de relations amicales… Pareil prétexte n’avait certainement pu être suggéré que par les rancunes de quelque metteur des drames wagnériens en livrets d’opéra… Et M.  […] Mais laissons ce triste sujet… Ce n’est pas notre faute, hélas, si, dans de telles catastrophes, la comédie se mêle trop souvent au drame ; parfois, du reste, on rit de certaines choses, crainte d’avoir à s’en indigner. […] Mais ces messieurs, qui se moquent des drames consécutifs du Ring et de la longueur des partitions wagnériennes, se refuseraient, sans nul doute, à subir le drame unique et complet des Troyens — huit heures d’horloge — et aussi à l’entendre en deux soirées ! […] Mais qu’un Théâtre-Lyrique s’ouvre, que le Drame musical soit enfin révélé au public, et nous verrons qui d’eux ou de nous rompra le plus de lances en faveur de Berlioz.

/ 1248