Saint-Amant et Théophile sont de vrais poètes ayant verve, mouvement et une sorte d’originalité ; ils se distinguent entre tous ceux de cette époque intermédiaire (j’excepte bien entendu Rotrou et Corneille, par nobile fratrum, dans l’ordre des auteurs dramatiques).
On saura de plus que le fils du maréchal, le duc de Villars du xviiie siècle, et qui succéda à son père dans le fauteuil académique, possédait au plus haut degré le talent de la déclamation dramatique et était un excellent tragédien de société.
Dans la composition de son Cours de littérature dramatique, Schlegel, alors à Coppet, mit sans cesse à contribution la science, la sagacité et la bibliothèque de Favre.
Il est orateur sans doute, mais il est peintre aussi, il est dramatique, il est moraliste ; ce n’est pas à dire qu’avec tout cela il n’aurait point paru plus politique quand il l’aurait fallu.
En un mot, Rousseau ne fait dans ce morceau que mettre en action et commenter sous forme dramatique cette parole de la profession de foi du vicaire : « Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. » Et s’il conclut encore moins dans le songe que dans les pages de l’Émile, s’il n’éveille pas son philosophe pour tirer de lui un dernier mot, c’est qu’il n’a pas voulu le lui faire dire, c’est qu’il n’a pas osé conclure, et qu’il a reculé devant toute parole qui ne serait pas un hommage au Christ.
C’est ainsi qu’un jour Népomucène Lemercier, dans son Cours de littérature dramatique, traduisit le nitique cothurno qu’Horace applique à la tragédie d’Eschyle, par briller de l’éclat du cothurne.