. — Walpole, poème dramatique (1895). — Dithyrambe sur l’inauguration du monument élevé à la mémoire de Lamoignon-Malesherbes (1826). — Études poétiques du cœur humain (1839). — Esquisse de la souffrance morale, 2 vol
Les grands progrès que nous avons fait dans l’art dramatique se réduisent à lever la toile trois heures plus tard. […] Nos poètes dramatiques, à force de se tourmenter pour être neufs, retombent dans l’enfance de l’art. […] Comment se fait-il qu’un ouvrage dramatique si attendrissant ne soit pas une tragédie ? […] Chez nous l’enfance de l’art dramatique avait été déshonorée par des farces tirées de nos mystères et de nos livres saints ; il restait à Racine, après avoir perfectionné notre scène profane, de sanctifier et de consacrer la poésie dramatique par un chef-d’œuvre tiré de la Bible. […] Si les règles de l’art dramatique pouvaient se perdre, on les retrouverait dans cette tragédie.
Oui ; mais il a pris sa revanche par sa mémoire qu’il avait développée de bonne heure comme par pressentiment, qu’il a meublée de toutes sortes de beaux passages, de scènes dramatiques en prose et en vers, une vraie mémoire d’aveugle qui ressemble à celle des anciens poëtes et rapsodes, du temps où l’on n’écrivait pas ; il retient, il récite, il joue. […] Un essai fort dramatique, le Duc Pompée, publié par la Revue des Deux Mondes, témoignait d’une aptitude remarquable ; une pièce composée depuis en vue du Théâtre-Français, l’ivresse, n’a pu s’y faire jour.
., en un mot tout ce qui se rapporte aux compositions et représentations dramatiques de ces temps. […] Il s’est conservé, en quelques localités de la France, des fêtes, des représentations dramatiques populaires dont l’origine semble remonter à une haute antiquité.
Voilà qui double reflet dramatique du récit, qui prépare l’âme à l’émotion, l’esprit à l’intelligence du fait. […] L’histoire a répudié le ton oratoire et moralisant des anciens : elle n’admet l’évocation dramatique des temps passés que si elle éclaire l’enchaînement des causes et des effets dont le tissu est vraiment l’histoire.
Pourquoi toutes les passions auxquelles peuvent donner lieu les relations de famille, pourquoi le fanatisme religieux, pourquoi l’ambition politique ne seraient-ils pas à leur tour les ressorts de l’intérêt dramatique ? […] Il croyait avoir fait merveille d’avoir porté l’action dramatique hors du monde mythologique gréco-romain, de l’avoir promenée en Asie, en Afrique, en Amérique, de l’avoir ramenée en France, en plein moyen âge féodal et chrétien.