Il n’en fut jamais un meilleur, un plus tendre, un plus juste… Tous mes malheurs ne me viennent que de mes vertus. » — À Mme de la Tour. « Celui qui ne s’enthousiasme pas pour moi n’est pas digne de moi. » 412.
Jamais l’aristocratie n’a été si digne du pouvoir qu’au moment où elle allait le perdre ; les privilégiés, tirés de leur désœuvrement, redevenaient des hommes publics, et, rendus à leur fonction, revenaient à leur devoir.
Celui qui ne l’admire pas n’est pas digne de parler des sociétés civiles.
Il n’interdit pas moins rudement toute émulation et tout progrès social à sa démocratie : « Mais, si celui que la nature a destiné à être artisan ou mercenaire, enorgueilli de ses richesses, de son crédit, de sa force ou de quelque autre avantage semblable, entreprend de s’élever au rang des guerriers, ou le guerrier à celui des magistrats, sans en être digne ; s’ils faisaient échange et des instruments de leurs emplois et des avantages qui y sont attachés, ou si le même homme entreprenait d’exercer à la fois ces divers emplois, alors tu croiras sans doute avec moi qu’un tel changement, une telle confusion de rôles, serait la ruine de l’État ?
Ce doit être un digne homme ; car il succède à un homme sensible, adoré de ses paroissiens.
Murray était digne, par son caractère et par son esprit, de la confiance de sa sœur ; jeune, beau et éloquent comme elle, il avait de plus qu’elle la connaissance du pays, l’amitié des seigneurs, des ménagements prudents avec les presbytériens, l’estime du peuple, et cette habileté à la fois adroite et loyale qui est le don des grands politiques.