Ses drames équivalent aux recueils lyriques qu’il a donnés : toute la différence est qu’ici le fil d’une intrigue réunit les fragments de l’inspiration. […] Mais voici la différence.
Certes, quant au résultat, il se montre comme elle objectif, — encore qu’il réclame du lecteur la complicité d’une pensée ; la différence jaillit quant à la cause d’où ces deux modes naquirent. […] Il est vrai qu’à la différence de ses confrères Flamands il restait fort loin du but.
Pour moi, qui ne puis m’accoutumer à ce que la marche des nations soit une course aveugle à travers le temps, qui regarde la guerre qu’on fait au passé comme une guerre civile, tout en admirant dans l’Essai la beauté de la pensée première, les vérités de détail dont le livre est semé, un style où, à la différence du style précieux, ce sont les beautés et non les défauts qui se cachent, j’estime que le bien n’y compense pas le mal, et je ne verrais pas sans inquiétude pour mon pays qu’on y préférât l’Essai sur les mœurs au Siècle de Louis XIV. […] Concluons de ces différences, non pas que les Lettres de Cicéron valent mieux que la Correspondance de Voltaire, mais qu’un païen qui cherchait sa morale est quelquefois d’un meilleur commerce pour l’âme qu’un chrétien qui s’est ôté la sienne.
» Cela, à l’heure même où Remy de Gourmont concède : « J’aime l’inaction, le différé, il n’y a pas grande différence entre les rêves et leur réalisation. » Alors, à quoi bon pousser l’aventure ? […] La seule différence est qu’il attend, pour se plaindre de la tentation, d’y avoir succombé.
On y verra, dans un contraste frappant, la différence des procédés d’un homme d’État véritable et de ceux d’un homme politique littéraire, l’un apportant aux choses toute discrétion et maturité, et l’autre se hâtant de divulguer avant l’heure tout ce qu’il croit propre à le rehausser, sans souci aucun des convenances de gouvernement ou de celles qui concernent les personnes. […] Qu’on ouvre maintenant Le Congrès de Vérone, publié du vivant de l’auteur, et les Mémoires publiés le lendemain de sa mort, et qu’on juge de la différence des esprits.
Mardi 25 avril J’entre en discussion avec Spuller, parce qu’il ne fait aucune différence entre les créateurs et ceux qu’il appelle les autres, entre un Balzac ou un Hugo, et un Sainte-Beuve. […] Il déroule lentement un long rouleau de papier, dont il tire, avec toutes sortes de précautions, trois flèches japonaises, et il me confesse qu’il tire de l’arc, et commence une dissertation sur la différence de l’arc du nord et l’arc japonais, dont le lancement se fait tout en bas, pour obtenir, suppose-t-il, une hausse.