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833. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »

. — « Rien n’est, disaient-ils, mais tout devient ; les sages, à l’exception de Parménide, s’accordent sur ce point : Protagoras, Héraclite, Empédocle ; Homère même n’a-t-il pas dit : l’Océan, père des Dieux, et Téthys, leur mère ; donnant à entendre que toutes choses sont produites par le flux et le mouvement ?  […] La pensée est Ormuzd, la sensation est Ahriman ; l’une est le dieu, l’autre le démon.

834. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Il a donné le Ballet des âges, les Amours des dieux, les Indes Galantes, le Carnaval du Parnasse. […] L’Oratorien traita le Théatin de faux frère, de prévaricateur, de ministre traître à son dieu & aux hommes, auxquels il applanissoit le chemin de perdition.

835. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Sans doute, je savais bien que si Victor Hugo, l’Olympien du Romantisme, ne bouge pas dans l’Empyrée de son génie, il n’a pas tout à fait la même immobilité de dieu dans ses opinions, et que la statue de Memnon, à la bouche pleine de soleil et à laquelle il s’est comparé autrefois : Napoléon ! […] des pygmées, même Robespierre, même Danton, même Marat, qu’il nous fait voir une fois seulement dans une conversation qui les rapetisse en les gonflant (manière de rapetisser de Victor Hugo), et les rend grotesques, ces hommes terribles, ces dieux tonitruants de la Révolution, qui ne sont plus là que les marionnettes sanglantes de leurs ridicules vanités !

836. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

De là une échelle immense, le roi au sommet, dans une gloire surhumaine, sorte de dieu foudroyant, si haut placé, et séparé du peuple par une si longue suite de si larges intervalles, qu’il n’y avait plus rien de commun entre lui et les vermisseaux prosternés dans la poussière, au-dessous des pieds de ses derniers valets. […] L’avarice, la débauche, l’ambition étaient ses dieux ; la perfidie, la flatterie, les servages, les moyens ; l’impiété parfaite, son repos.

837. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

On peut voir notamment la lettre très-belle, très-juste, sur l’éducation domestique d’un petit monsieur gâté dans sa famille, « une sorte de petite momie enfermée dans un vase de soie et qui finit par se croire un petit dieu » (pages 125-128) ; cette lettre, qui est de la fin de 1850, présageait les talents que le Père Lacordaire ne se savait pas encore pour l’éducation de la jeunesse et qu’il a développés dans la dernière partie de sa carrière.

838. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Ce ne sont que dieux ou déesses.

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