. — La Résurrection des Dieux (Théorie du paysage) [1895]. — Discours sur la mort de Narcisse ou l’impérieuse métamorphose (Théorie de l’amour) [1895]. — L’Hiver en méditation ou les Passe-Temps de Clarisse, suivi d’un opuscule sur Hugo, Richard Wagner, Zola et la Poésie nationale (1896). — Églé ou les Concerts champêtres, suivi d’un épithalame (1897). — La Route noire (1900). — La Tragédie du nouveau Christ (1901).
Je fais ici comme Pindare qui chantait les dieux de la patrie, quand il n’avait rien à dire de son héros.
Fondée sous l’invocation du dieu Mars, qui devait à jamais la rendre inexpugnable, l’antique cité païenne n’avait subi qu’en frémissant la loi tardive de saint Jean-Baptiste, et l’idole offensée du dieu, chassé de son temple, se vengeait en soufflant au cœur des Florentins le feu des discordes. […] Boëce croit à l’éternité de la matière, à la préexistence des âmes, à leur ressouvenir des existences antérieures ; il croit à l’identité de nature qui fait de l’homme un être semblable et même égal aux dieux. […] Il était là, en effet, le dieu ; il parlait dans le silence sacré de l’espace infini et dans le silence plus sacré encore des tendresses humaines. […] Et que le dieu vous apparu ! […] Il nous fait voir, il déploie sous nos yeux ces vastes surfaces planes, étincelantes et retentissantes, où, de leurs pieds ailés, pareils aux dieux d’Homère, passent et repassent les agiles patineurs.
Nestor Roqueplan, qui est resté un dieu dans le monde où l’on vaudevillise. […] Car les époques se hâtent, et chacune apporte avec elle ses chansons et ses faux dieux, ses gloires, chansons qui se taisent, faux dieux dont les autels s’effondrent, gloires qui, brusquement, s’évanouissent et rentrent dans le grand silence des choses mortes. […] Nous déifions, cela est certain… Mais sur l’autel même où nous érigeons l’image du dieu, nous servons des bocks aux fidèles. […] Il passait des puissantes visions du Crépuscule des dieux, de M. […] Dieu du ciel, ô dieux illusoires et maçonniques de Coppée et de Péladan, de Vacquerie et de Maupassant, dieux de Rod, de Zola et de Leconte de Lisle, combien aujourd’hui devraient regretter de n’avoir pas su résister au tentateur, de n’avoir pas imité le dédaigneux, et pudique et exemplaire silence de M.
L’Evocation d’Erdabb Souillées par l’Or — (l’anneau du Nibelung), — les trois antiques races périront, les Dieux, les Géants, et les Nains ; et le monde passera à la race nouvelle, innocente, des Hommes. Wotan, roi des Dieux, maître de Walhall, sait que la Fin viendra ; à l’heure de la Souillure, celle qui connaît toutes choses, la Primordiale Mère, la Chaotique Wala, Erda, la Dormeuse-Voyante, avertit son esprit, que le Crépuscule ensombrirait le ciel. […] L’Homme, immaculé et libre, Siegfried, le Waelsung, — possesseur de l’Or et non souillé par l’Or, — commence l’œuvre par qui le monde sera libéré, — l’Exaltation de l’Homme, la Fin des Dieux : — Siegfried va éveiller Brünnhilde, la morte déesse, faite femme. […] — à toi, Non-sage, — je le nomme en l’oreille, — pour que, insoucieuse, éternellement, tu dormes. — La Fin des Dieux — d’angoisse ne me tourmente pas, — depuis que mon Désir la veut… — Ce que, dans l’âpre douleur de la discorde, — désespérant, jadis, j’ai décidé, — joyeux et jouissant, — aujourd’hui, librement, je l’ordonne : — en un furieux dégoût, j’ai voué — l’univers à l’envieux Nibelung ; — au très gai Waelsung — je retourne, maintenant, mon héritage. — Lui, élu par moi, — mais par moi non connu, — très hardi garçon, — dénué de mon conseil, — il a pris l’anneau du Nibelung : — exempt d’envie, — radieux d’amour, — il ne subit pas, le Noble, — la malédiction d’Albérich ; — car étrangère lui reste la crainte. — Celle que tu m’as enfantée, — Brünnhilde, — sera éveillée par lui, pour lui, le gracieux Héros : — veillante, elle accomplira, — ta Sachante enfant, — l’acte de l’Universelle Libération… — Donc, dors, à présent, toi, — ferme ton œil ; — rêvante, vois ma Fin !
Et l’on y voudra jouer aussi, Tristan et Isolde, la Walkure, le Crépuscule des Dieux ; avant peu de temps, la représentation de Tristan à l’Opéra-Comique sera discutée, comme, aujourd’hui, celle de Lohengrin ; mais elle ne sera pas faite. […] Mais, là, surtout, évitons d’évoquer le souvenir écrasant du second acte du Crépuscule des Dieux, d’une beauté si sublime, si terrifiante ! […] Mais, après Lohengrin et les Maîtres, Tristan, l’Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux, seront représentés à Paris. […] L’opéra reprend les éléments principaux du Crépuscule des dieux.