Destinée misérable de cette Danaë de boudoir !
Dans Hop-Frog, il échappe d’abord que dès le début « l’adiposité » des ministres est notée, destinés à être brûlés vifs à l’apothéose.
Théophile Gautier disait : « C’est une tradition dans les bonnes familles françaises, aussi bien qu’étrangères, du reste, d’avoir la terreur d’un fils qui se destine à la littérature, et c’est une tradition de réprimer cette prétendue vocation naissante de tout le pouvoir que l’on a.
Il y a en histoire des causes premières mystérieuses, impénétrables à l’analyse, tenant à la nature de l’homme et à sa destinée, et devant lesquelles l’historien de vocation est quelque chose de plus qu’un observateur !
La petite flamme bleue des génies capricieux et charmants qu’il a dans l’esprit, cet homme de délicate fantaisie la promène et la fait ramper sur des sujets abjects et répugnants, sous prétexte de mœurs contemporaines à reproduire, — car son roman de Jack porte le sous-titre de Mœurs contemporaines ; et la Critique, en voyant cette application à contresens de facultés destinées à des sphères d’observation plus hautes, la Critique, qui n’est pas impassible comme Daudet voudrait l’être, a toute la tristesse du regret.
5° Or c’est là tout le romantisme, et pour en devenir certains, nous n’aurons qu’à l’étudier lui-même dans ses plus illustres représentants, l’auteur des Méditations, celui des Feuilles d’Automne, celui des Destinées, Lamartine, Hugo, Vigny, que font-ils, en effet, que réfracter en eux l’univers ? […] Messieurs, C’est un lieu commun assez répandu — parce qu’il est effectivement flatteur pour l’amour-propre de ceux qu’elle chagrine et qu’elle gêne — que la critique, en général, ne saurait exercer d’influence appréciable sur la direction ou sur la destinée des littératures ; et, assurément, si l’on veut dire par là, qu’incapable qu’elle est de susciter le talent, la critique l’est davantage encore de faire naître le génie, on a raison. […] Si vous voulez savoir pour quelles raisons quelques-uns de nos plus grands écrivains — j’excepte toujours les Bossuet et les Pascal, à qui leur métier, ou comme dit le second leur enseigne, le permettait, — si vous voulez savoir pourquoi Racine ou Molière, par exemple, n’ont pas toujours atteint cette profondeur de pensée que nous trouvons dans un Shakespeare ou dans un Gœthe ; ou encore, pourquoi de certaines questions, comme celle de la destinée, qui sont enveloppées dans un Hamlet ou dans un Faust, semblent leur être demeurées étrangères, « cherchez la femme », et vous trouverez que la faute en est à l’influencé des salons et des femmes. […] Je veux remettre sous vos yeux ce passage tout entier : Jusqu’à nos jours les études historiques, philosophiques aussi bien qu’érudites ont été spéciales, bornées ; on a écrit des histoires politiques législatives, religieuses, littéraires ; de savantes recherches ont été faites, de brillantes considérations ont été présentées sur la destinée et le développement des lois, des mœurs, des lettres, des sciences, des arts, de toutes les œuvres de l’activité humaine ; on ne les a point considérées ensemble, d’une seule vue, dans leur union intime et féconde. […] Enfin, ce qu’il y a de plus fâcheux et de plus irritant que tout le reste, c’est l’abus de l’allusion politique, où se trahissent les intentions et, les ambitions du jeune professeur qui se croit appelé à quelque destinée plus haute que d’interpréter en Sorbonne les textes des autres.