C’est en ce sens que nous répondrions à la question de la nature et du degré d’intelligibilité des lois logiques. […] Telle est la nature et le degré d’intelligibilité des lois mathématiques. […] Mais ces idées n’ont pas cours parmi les modernes au même degré que chez les anciens. […] En fait, on explique la discontinuité par la discontinuité : le degré seul diffère dans les éléments et dans les composés. […] Il y a d’ailleurs des degrés dans les lois sociales.
Pour tout dire, il n’est pas une de ces chansons qui ne respire, à quelque degré, la fraîcheur des choses primitives.
Peu d’œuvres possèdent à un plus haut degré une telle richesse de coloris, une plus fine pureté de lignes, une plus délicate originalité dans les idées.
Au reste, le prince de Ligne, qui s’y connaît mieux que personne, va nous développer tout ce qui convient à son idée, et nous raconter ces divers degrés et, pour ainsi dire, ces saisons successives de l’homme aimable : Je connais des gens, dit-il, qui n’ont d’esprit que ce qu’il leur faut pour être des sots. […] Mais voici le second degré et la seconde saison qui fait la maturité durable, et sans quoi l’homme aimable, même défini de la façon qu’on vient de voir, court risque de mourir en nous ou de se figer avec la jeunesse : Si, ajouté encore à cela, on a des connaissances agréables de la littérature et de la langue de plusieurs pays, si l’on a de la philosophie, si l’on a beaucoup vu, bien comparé, parfaitement jugé, eu des aventures, joué un rôle dans le monde ; si l’on a aimé, ou si on l’a été ; on est encore plus aimable. Vous vous croyez au dernier degré ; mais le prince de Ligne qui ne se contente pas à peu de frais, et qui porte dans cette grâce et dans cette félicité sociale quelque chose de ce feu, de cette poésie vivifiante que nous lui avons vu mettre dans les entreprises de guerre, dira en complétant son modèle et en nous laissant par là même son portrait : Si, ajouté encore à cela, on inspire l’envie de se revoir, si l’on y fait trouver un charme continuel, si l’on a une grande occupation des autres, un grand détachement de soi-même, une envie de plaire, d’obliger, de prendre part aux succès d’autrui, de faire valoir tout le monde ; si l’on sait écouter ; si l’on a de la sensibilité, de l’élévation, de la bonne foi, de la sûreté, et un cœur excellent ; oh !
Lorsque Bourdaloue parut dans la chaire (1670), un grand événement excitait au plus haut degré l’intérêt dans l’Église de France : les querelles envenimées entre ceux qu’on appelait jansénistes et le pouvoir temporel et spirituel, l’espèce de proscription qui avait mis quelques-uns des principaux chefs du parti à la Bastille, et qui avait dispersé les autres en tous sens, venaient tout d’un coup de s’apaiser ; Rome elle-même avait donné le signal de cette indulgence ; il y avait la paix de l’Église, qui ne devait être qu’une trêve. […] On se retire du monde, mais on est bien aise que le monde le sache ; et, s’il ne le devait pas savoir, je doute qu’on eût le courage et la force de s’en retirer… On ne se soucie plus de sa beauté (Ici il s’agit des femmes pénitentes, dont quelques-unes l’étaient avec éclat et avec bruit), mais on est entêté de son esprit et de son propre jugement… S’il y a quelque chose de nouveau, c’est à quoi l’on donne et où l’on trouve sa dévotion… Un laïque s’érigera en censeur des prêtres, un séculier en réformateur des religieux, une femme en directrice, … tout cela parce que, sous couleur de piété, on ne s’aperçoit pas qu’on veut dominer… Il semble qu’être sévère dans ses maximes soit un degré pour s’agrandir. […] C’était un homme d’un caractère doux et de si peu d’emportement contre les protestants, qu’il croyait que les gens de bien parmi eux pouvaient être sauvés : je n’ai jamais rencontré ce degré de charité chrétienne chez aucun autre théologien catholique.
Il y a, au Cabinet des Estampes, jusqu’à trente portraits gravés de ce prélat, qui évidemment aimait à se contempler et à se voir reproduit dans sa noblesse et dans ses grâces ; il y est représenté à tous les âges, sous toutes les formes, abbé, docteur, archevêque de Rouen, archevêque de Paris, à tous les degrés de sa vie ou de ses dignités. […] Agé de quarante-six ans à peine, dans toute la force et la maturité de l’ambition, Harlay ne vit d’abord dans l’archevêché de Paris qu’un degré à une fortune plus éminente encore : il se voyait déjà en idée ministre ou chancelier. […] La mort du chancelier Séguier, qui survint sur ces entrefaites (1672), excita au plus haut degré son espérance.