L’observateur chez lui donne les faits tels qu’il les a observés, pose le point de départ, établit le terrain solide sur lequel vont marcher les personnages et se développer les phénomènes. […] Il ne met donc plus son intérêt dans l’ingéniosité d’une fable bien inventée et développée selon certaines règles. […] J’ai déjà exprimé ailleurs cette idée que je développerai peut-être un jour. […] Mais, heureusement, Balzac avait en outre le sens du réel, et le sens du réel le plus développé que l’on ait encore vu. […] Fraque, est comme le plan développé, et achevé dans certaines parties, d’un grand roman d’observation.
Une sorte de vision possédait l’artiste ; les paysages et les événements se déroulaient dans son esprit comme dans la nature ; il concentrait dans un éclair tous les détails et toutes les forces qui composent un être, et cette image agissait et se développait en lui comme l’objet hors de lui ; il imitait ses personnages, il entendait leurs paroles ; il trouvait plus aisé de les répéter toutes palpitantes que de raconter ou d’expliquer leurs sentiments ; il ne jugeait pas, il voyait ; il était involontairement acteur et mime ; le drame était son œuvre naturelle, parce que les personnages y parlent et que l’auteur n’y parle pas. […] Il développe, il précise, il conclut ; il annonce sa pensée, puis la résume, pour que le lecteur la reçoive préparée, et, l’ayant reçue, la retienne. […] Dryden n’a point de philosophie personnelle qu’il puisse développer ; il ne fait que versifier des thèmes qui lui sont donnés par autrui. […] Au milieu de la dispute théologique se développent des paysages ; il voit « de nouveaux bourgeons fleurir, de nouvelles fleurs se lever, comme si Dieu eût laissé en cet endroit les traces de ses pas et réformé l’année.
Il m’entretient d’une série de romans qu’il veut faire, d’une épopée en dix volumes, de l’histoire naturelle et sociale d’une famille, qu’il a l’ambition de tenter, avec l’exposition des tempéraments, des caractères, des vices, des vertus, développés par les milieux, et différenciés, comme les parties d’un jardin, « où il y a de l’ombre ici, du soleil là ». […] Renan, obstinément attaché à sa thèse sur la supériorité du peuple allemand, continue à la développer entre ses deux voisins, lorsque du Mesnil l’interrompt par cette sortie : « Quant au sentiment d’indépendance de vos paysans allemands, je puis dire que moi, qui ai assisté à des chasses dans le pays de Bade, on les envoie ramasser le gibier, avec des coups de pied dans le cul ! […] Sur la litière de cette gigantesque écurie, et semblant poser pour les études aimées de Géricault, se développent, s’allongent, se ramassent, dans le chatoiement du plein air, les croupes blanches, alezanes, pommelées de milliers de chevaux. […] Et puis, qu’est-ce que ce décret qui rappelle les vieux retraités, quand on a besoin de jeunes, de capacités qui se développent, d’un général qui se révèle ? […] Il est vrai que les grandissements excessifs développent l’accident chromatique, la diffusion, le contour irisé de l’objet, mais cela ne fait rien, la photographie devrait nous donner mieux que ces cartes montagneuses. » Puis, je ne sais comment la conversation tombe de la Lune à Dumas père.
Le Christ maigre du moyen âge, le misérable ver de terre déformé et sanglant, la Vierge livide et laide, la pauvre vieille paysanne évanouie à côté du gibet de son enfant, les martyrs hâves, desséchés par le jeûne, aux yeux extatiques, les saintes aux doigts noueux, à la poitrine plate, toutes les touchantes ou lamentables visions du moyen âge se sont évanouies ; le cortége divin qui se développe n’étale plus que des corps florissants, de nobles figures régulières et de beaux gestes aisés ; les noms sont chrétiens, mais il n’y a de chrétien que les noms. […] Cet amas d’idées, de souvenirs tronqués, d’images ébauchées qui gisent obscurément dans tous les coins de son esprit, s’ébranle, s’organise, et tout d’un coup se développe comme une fleur. […] Il développe toutes les idées qu’il manie. […] — En Italie. — En Angleterre. — Comment le règne du naturalisme développe l’exercice de la raison naturelle. — Érudits, historiens, rhétoriciens, compilateurs, politiques, antiquaires, philosophes, théologiens. — Abondance des talents et rareté des beaux livres. — Surabondance, recherche, pédanterie du style […] Une étonnante irruption de faits, l’Amérique découverte, l’antiquité ranimée, la philologie restaurée, les arts inventés, les industries développées, la curiosité humaine promenée sur tout le passé et sur tout le globe, sont venus fournir la matière, et la prose a commencé.
nous le verrons se développer avec les ans d’une étonnante manière, dans le sens de la foi, de l’enthousiasme et de la tendresse. […] Son rajeunissement exquis d’impression se développait en mille sens et se portait sur toutes choses.
Que si je développe des considérations qui ne sont point celles qu’admet la grande majorité du Sénat, je prie qu’on veuille bien se dire que, de sa part, en écouter l’exposé et le développement, ce n’est point pour cela y adhérer, ce n’est point du tout s’engager ni s’en rendre à aucun degré responsable : c’est simplement faire preuve de tolérance, d’attention intellectuelle, de patience peut-être, mais d’une patience qui n’est certes pas de nature à faire tort à une grande assemblée. […] Les combustions de nos tissus, de nos organes, sont la source de la chaleur et, par conséquent, d’après la grande loi de la transmutation des forces, la chaleur se trouve être indirectement le point de départ de tous les mouvements et de toutes les fonctions, soit du cœur, soit des artères, soit de la respiration. » (Patience, messieurs, nous allons avoir fini de la citation ; mais il est nécessaire de tout entendre :) « Dans l’état de fièvre, il se trouve simplement que les combustions sont exagérées par suite de l’introduction dans l’organisme d’un miasme ou d’un poison développé au dehors ou dans l’économie même.