Le succès fut grand, prodigieux ; durant deux hivers l’intérêt se soutint, et la conversation vécut presque uniquement là-dessus ; mais, cette fois, ce n’était pas un intérêt passager dû à la nouveauté du genre, à la vivacité de quelques tableaux ; le sérieux du fond, l’amusant du détail, l’ampleur et la variété du développement, le caractère passionné et dramatique qui pénétrait jusque dans les portions les plus élevées du sujet, tout attestait une œuvre durable.
Mais le tableau, quoique de fantaisie, est si pittoresque, si précis, si bien coloré, si dramatique de dessin et de détails, que, même en révoquant en doute sa véracité, on ne peut assez admirer sa perspective.
Molé, chez qui je dînais ce jour-là, qui me transmit littéralement ces détails à la sortie du conseil, et qui m’engagea fortement à aller voir le roi.
J’aurai bientôt à discuter ce côté de la question avec quelque détail.
Dans les Mystères d’Eleusis 40, il résout un problème qui touche aux origines du christianisme, et il donne ainsi de l’actualité à l’histoire des religions primitives ; sa conclusion est qu’il n’y a jamais eu de philosophie éleusinienne, que nous sommes en présence, non pas d’une religion, mais de manifestations où la magie joue le rôle principal et que les traits de détail que l’on peut retrouver dans les mystères et dans le christianisme ne sont que des expressions quasi spontanées du sentiment religieux. […] Il semble que l’observation minutieuse des détails ne laisse pas assez de temps à Gaston Chérau pour analyser profondément son personnage.
Voilà ce qui me faisait dire et que la pièce est trop mythologique pour nous, ce qui fait que nous n’y entrons pas ; et qu’elle ne l’est pas assez, en ce sens qu’il faudrait qu’elle le fût davantage en son exécution, en tous ses détails, pour que nous y entrassions bien et en connussions en quelque sorte les êtres. […] Un détail seulement « m’a donné quelque ennui ». […] Je vois avec infiniment de plaisir que cette histoire, trop négligée jusqu’aujourd’hui, presque inconnue il y a vingt ans, à telles enseignes que c’était une opinion courante que Henri III et sa cour, en 1829, était une nouveauté et une invention ; que cette histoire, qui est encore à faire dans le détail, sollicite de tous côtés des curiosités intelligentes, fines et laborieuses.