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264. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VII. De la propriété des termes. — Répétition des mots. — Synonymes. — Du langage noble »

Quand on a dit tout ce qu’on pensait, comme on le pensait, on a bien dit : le défaut, s’il y en a, est de la pensée. […] De même, en matière de morale, pour se corriger, il faut dépouiller tout amour-propre, et arracher à ses défauts, à ses vices, les noms spécieux qui les décorent et les déguisent : le péché, nommé de son nom laid et propre de péché, ne tentera plus guère.

265. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIII. Des panégyriques en vers, composés par Claudien et par Sidoine Apollinaire. Panégyrique de Théodoric, roi des Goths. »

Peu de goût, souvent une fausse grandeur, une majesté de sons trop monotone, et qui, à force d’être imposante, fatigue bientôt et assourdit l’oreille ; enfin trop peu d’idées, et surtout aucune de ces beautés douces qui reposent l’âme : voilà ses défauts. […] Après lui, on trouve Sidoine Apollinaire, qui n’eut ni ses beautés, ni ses défauts ; il était trop au-dessous des unes ; peut-être même ne pouvait-il atteindre aux autres.

266. (1883) Le roman naturaliste

Flaubert soient moindres dans ces trois contes, ou ses défauts accoutumés plus choquants. […] Est-ce un défaut de sa nature ? […] Le grand défaut de M.  […] Qui de nous n’a ses défauts ? […] Le débordement de la sympathie, ç’a été le défaut de Dickens, qui en est impatientant ; mais l’amertume de la raillerie, ç’a été le défaut de Thackeray, qui en est agaçant.

267. (1868) Curiosités esthétiques « II. Salon de 1846 » pp. 77-198

Les défauts de M.  […] Leur grand défaut, en général, est de manquer de naïveté et de sincérité. […] Il y a cependant ce défaut que le plafond a moins l’air d’un plafond que d’un ciel véritable. […] C’est le malheureux défaut de la peinture anglaise, transparente à l’excès et toujours douée d’une trop grande fluidité. […] Le défaut principal de M. 

268. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « M. DE LA ROCHEFOUCAULD » pp. 288-321

Le tond en est de morale chrétienne ou de pure civilité et usage de monde ; mais la forme surtout fait défaut ; elle est longue, traînante ; rien ne se termine ni ne se grave. […] La plupart des défauts qui éclatent dans la seconde moitié de la vie existaient en nous tout formés bien auparavant ; mais ils étaient masqués, en quelque sorte, par la pudeur de la jeunesse. […] J’oserai dire aussi que ces défauts étaient masqués à nous-mêmes et ajournés par les distractions du bel âge : ces gracieux plaisirs cessant, les laideurs commencent. […] Une grande partie des qualités du style, chez tel auteur brillant, tient à un défaut du caractère. […] La Rochefoucauld a laissé un portrait de lui par lui-même ; il y tourne ses défauts même à louange.

269. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Des défauts du théâtre de Voltaire et de leurs causes. — § VI. […] Des défauts du théâtre de Voltaire et de leurs causes. […] Le plus sensible de ses défauts, et pour ainsi dire le vice organique de son théâtre, c’est la faiblesse de la conception et le caprice des plans. […] Ce défaut a été assez relevé. […] Nul n’a mieux vu chez les autres ses propres défauts.

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