La raison ne découvre pas la vérité : elle découvre l’erreur. […] Les quatre exemples qu’il a découverts ne lui permettent pas, remarquera-t-on, d’aller à un dénigrement si général. […] Ainsi se découvre à nos yeux la pensée de M. […] Mais il n’est de prestige qui ne se détériore ; et, dans un petit poème, voici que la réalité se découvre. […] Dans l’ordre de la vie morale et sociale, on découvre ce qu’elle a démoli, sans rien bâtir.
Je sais bien que dans certaines feuilles littéraires, il existe des individus qui exercent la profession de découvrir des écrivains, mais ils s’acquittent, pour la plupart, assez mal de leur besogne. […] Et si nous tombons sur du vulgaire et du burlesque, peut-être allons-nous découvrir aussi de l’innocence et du sublime, de l’héroïsme et de la beauté. […] Et le syndicat des ratés, la coalition des snobs se trouvait aux abois, quand elle découvrit Francis Jammes. […] Madeleine découvre un jour certains cahiers où son mari notait ses impressions. […] On venait de le découvrir.
Il est curieux pourtant de l’étudier et de chercher à le deviner et à le découvrir dans ce qu’il a laissé. […] les dieux aussi semblaient nous conseiller la fuite, lorsqu’ils nous ont montré ces continents nouveaux qui s’étendent à l’Occident, et que de hardis navigateurs, pénétrant dans l’Océan immense, ont découvert un autre soleil et d’autres terres.
Boulmier, qui est solide et même ferré sur ces matières du xvie siècle, avait annoncé, de plus, le dessein de réhabiliter Salmon Macrin, un poète latin dans le genre lyrique, contemporain et ami de Du Bellay, de Ronsard et autres novateurs, et il semblait se réserver de lui découvrir une certaine influence occulte, et non encore reconnue, sur le développement de la poésie française ; je ne vois pas qu’il ait mis jusqu’ici à exécution ce projet et cette promesse qu’il avait jetée d’un air de défi ou de paradoxe. […] Ce n’est toutefois qu’une conjecture que je soumets à tous ceux qui savent ou qui cherchent, et qui pourront découvrir un jour la source de l’imitation.
En ce qui est du moyen âge, on peut dire qu’on a véritablement exhumé et découvert cette poésie, du moins dans sa branche la plus haute, la plus vigoureuse et la plus féconde, la Chanson de geste, l’Épopée. […] On y découvrirait même une sorte de mode littéraire, si l’on y joignait les essais de poésie, odes ou odelettes, composées sur les rythmes de Ronsard, par des auteurs, alors très-jeunes, appartenant à nos dernières générations.
Être humaniste, c’était se borner à lire les Anciens, et, entre les modernes, ceux qui paraissaient dignes, par endroits, de s’appareiller aux Anciens ; c’était les comprendre, s’en pénétrer, les posséder, et en être venu, dans cette familiarité de chaque heure, à y découvrir chaque fois de nouvelles délicatesses, de nouvelles beautés. […] Les jugements auxquels on était le plus accoutumé se retournent ; on en est venu à découvrir bien souvent dans les mêmes choses juste le contraire de ce qu’on y avait vu précédemment.