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1827. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Il décrit très bien le sentiment angoisseux, qu’on éprouve au moment de l’entrée dans la cellule, et le mouvement qui vous fait instinctivement porter la main à votre chapeau et vous découvrir, absolument comme devant un corbillard qui passe, et il ajoute que lui qui était toujours en jaquette, ce jour-là, sans qu’il s’en rendît compte, revêtait une redingote.

1828. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 13, qu’il est probable que les causes physiques ont aussi leur part aux progrès surprenans des arts et des lettres » pp. 145-236

Quand les espagnols découvrirent le continent de l’Amerique, ils y trouverent deux grands empires fleurissans depuis plusieurs années, celui du Mexique et celui du Perou.

1829. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Je ne veux pas de la fabrication d’un Shakespeare que je ne connais pas et qu’on veut me faire connaître, sans avoir découvert des mémoires secrets et authentiques qui le révèlent !

1830. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Féval » pp. 107-174

Mais qu’en plein xixe  siècle, quand les passions et leur étude, et leurs beautés, et leurs laideurs, et jusqu’à leurs folies, ont pris dans la préoccupation générale la place qu’elles doivent occuper ; quand la littérature est devenue presque un art plastique, sans cesser d’être pour cela le grand art spirituel ; quand nous avons eu des creuseurs d’âme, des analyseurs de fibre humaine, des chirurgiens de cœur et de société ; enfin, qu’après Chateaubriand, Stendhal, Mérimée et Balzac, — Balzac, le Christophe Colomb du roman, qui a découvert de nouveaux mondes, — la vieille mystification continue et que la réputation de Gil Blas soit encore et toujours à l’état d’indéracinable préjugé classique, voilà ce qui doit étonner !

1831. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

On en découvrirait les origines sentimentales dans l’âme de Rousseau, les principes philosophiques dans l’œuvre de Kant, le fond religieux chez Kant et chez Rousseau ensemble : on sait ce que Kant doit à son piétisme, Rousseau à un protestantisme et à un catholicisme qui ont interféré ensemble.

1832. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Et vous ne dites rien, messieurs, nous dit un financier qui vint nous joindre pour nous mener dîner à Saint-Cloud, de cet abbé si singulier qui mange à la gargote, qui loge à un quatrieme étage, & qui dépense plus de cent mille écus pour une maison de campagne, où les lits, les fauteuils, les sophas, sont d’une élégance si recherchée, qu’il ne les découvre qu’avec le plus grand respect, & qu’il n’oseroit s’y asseoir. […] Si nos corps ne sont pas transparens, si l’on ne peut y pénétrer avec une lumiere pour en découvrir tout le mécanisme & les replis, il faut convenir qu’un habile médecin qui en connoît toutes les parties, est supérieur à celui qui ne s’en est jamais occupé. […] Il fera beau voir dans l’autre monde, où tout se découvrira, comment les médecins y seront reçus.

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