Je crois simplement à un large déterminisme social se rattachant au déterminisme cosmique. […] Croire est l’âme d’agir, comme agir est l’âme de vivre. […] Je crois à la nécessité positive d’une révolution de conscience. […] Je crois qu’en dépit de leur généreux sentiment, ils n’ont raison qu’en apparence. […] Abandonnons cette folle présomption de nous croire indispensables à la terre.
Au fond, je crois que la nouvelle ne viendra pas, et que je veille pour rien. […] Voici, je crois, le japonisme lancé, et qui va partir pour les gros prix, comme j’ai vu partir l’estampe et le dessin français du xviiie siècle. […] Une femme me disait ce soir, qu’elle croyait qu’un grand chagrin pouvait mourir dans la paix, le calme, l’isolement de la campagne, mais qu’à Paris, l’enfièvrement de la vie ambiante autour de ce chagrin, ne pouvait que l’exaspérer. […] Je crois qu’à l’heure présente, il y a peu de fêtes d’écrivain, où l’on fête de si haute littérature, et c’était charmant, l’espèce de griserie poétique qui nous avait tous pris, hommes et femmes. […] Seulement les Égyptiens croyaient, professaient, que ce qu’il y avait d’immortellement vivant, dans le corps d’une femme ou d’un homme décédé, entrait dans un être naissant, et que lorsqu’il avait parcouru tous les animaux de la terre, de la mer, de l’air — ce qui durait 3 000 ans, — ce germe immortel rentrait dans un corps humain.
Sur les sourds-muets, il commet une grave erreur ; il croit que l’écriture, extérieure d’abord, puis extérieure ou intérieure, remplace pour eux nos sons expressifs, extérieurs ou intérieurs89. […] Cardaillac avoue lui-même que, « lorsque nous nous livrons passivement à nos souvenirs », le fait qui justifierait, à l’en croire, la vivacité des souvenirs vocaux, le « frémissement » musculaire, est absent. […] L’habitude de parler intérieurement serait donc une synthèse de deux habitudes, l’habitude de la parole et l’habitude du silence, et celle-ci serait une conquête de la volonté sur la nature, tandis que la première serait un instinct confirmé par la volonté. — Faut-il croire que l’action seule est naturelle à l’homme et qu’il crée son imagination, sa mémoire des sensations ? […] [La citation entière de Diderot, que Egger coupe en partie ici et dont il utilise un autre morceau p. 285 est la suivante : « Je crois que nous avons plus d’idées que de mots. […] Voici le passage entier : « Je crois qu’un enfant qu’on aurait nourri en pleine solitude, éloigné de tout commerce, — qui serait un essai malaisé à faire, — aurait quelque espèce de parole pour exprimer ses conceptions.
Cousin a cru devoir pencher au panégyrique. […] Mais il est à croire que la loi ne sera pas votée cette année à la Chambre des députés : ainsi la lice est ouverte pour longtemps encore.
Je crois après cela qu’il a tort de dire à son père : Et ma plume rustique est fille de ta hache… Et tout le long de ses livres, je note un je ne sais quoi de fruste et de gauche. À propos d’un chat qui poursuit une souris, le poète se croit obligé de se rappeler Achille poursuivant Hector autour des murs de Troie.
Le public demeure indécis sur la question, s’il est bon ou mauvais à tout prendre, et il en croit même quelquefois les gens du métier qui le trompent, mais il ne les croit que durant un temps assez court.