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583. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

J’avais même échangé à bout portant trois coups de revolver avec un officier bavarois qui m’avait manqué  ». […] La France et moi avions besoin de ces coups de marteau. […] Et tout de suite il constate que « les obus et les balles sont physiquement moins difficiles à affronter que les coups de canne ». […] Tout à coup, psch ! […] Et voici, datée du 14 septembre 1916, la lettre dernière, celle qui n’arrive à son adresse que si les pressentiments qu’elle exprime ont été confirmés par le destin :‌   Cher papa, je t’écris cette lettre à tout hasard, sait-on jamais… Ce n’est pas la première fois que j’écris comme cela ; les autres ont été déchirées après le coup donné, celle-ci, je pense, aura le même sort.

584. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre VI. L’espace-temps à quatre dimensions »

Si nous avons pu remplacer la succession par une juxtaposition, le temps réel par un temps spatialisé, le devenant par le devenu, c’est parce que nous conservons en nous le devenir, la durée réelle : quand l’enfant lit actuellement le mot tout d’un coup, il l’épèle virtuellement lettre par lettre. […] D’une part, on risque de prendre le déroulement de toute l’histoire passée, présente et future de l’univers pour une simple course de notre conscience le long de cette histoire donnée tout d’un coup dans l’éternité : les événements ne défileraient plus devant nous, c’est nous qui passerions devant leur alignement. […] Ils ont parlé de leur Espace-Temps en prenant pour accordés les deux points suivants : 1° Toutes les répartitions qu’on y peut faire en espace et en temps doivent être mises au même rang (il est vrai que ces répartitions ne pourront être faites, dans l’hypothèse de la Relativité, que selon une loi spéciale, sur laquelle nous reviendrons tout à l’heure) ; 2° notre expérience d’événements successifs ne fait qu’illuminer un à un les points d’une ligne donnée tout d’un coup. — Ils semblent n’avoir pas tenu compte de ce que l’expression mathématique du temps, lui communiquant nécessairement en effet les caractères de l’espace et exigeant que la quatrième dimension, quelles que soient ses qualités propres, ait d’abord celles des trois autres, péchera par défaut et par excès tout à la fois, comme nous venons de le montrer. […] Chacun de ces observateurs fantômes, s’animant tout à coup, s’installerait dans la durée réelle de l’ancien observateur réel, devenu fantôme à son tour. […] Maintenant, supposons qu’un coup de baguette magique place notre observateur, réel en S′ et fictif en S, dans les conditions où nous sommes nous-mêmes, et lui fasse percevoir ou concevoir un Espace à plus d’une dimension.

585. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Les mouvements de son intelligence sont adroits et prompts comme ceux de ses membres ; du premier coup, et sans effort, il met la main sur son idée. […] Avec cet art involontaire d’apercevoir et d’isoler du premier coup et nettement chaque partie de chaque objet, on peut parler, même à vide et toujours. […] Comment les idées s’ordonnent, voilà ce que nous avons enseigné à l’Europe ; quelles sont les idées agréables, voilà ce que nous avons montré à l’Europe : et voilà ce que nos Français du onzième siècle vont pendant cinq cents ans, à coups de lance, puis à coups de bâton, puis à coups de férule, enseigner et montrer à leurs Saxons. […] Le yeomen vaillant, dur aux coups, bon tireur, expert au jeu de l’épée et du bâton, est le favori. […] C’est cet excès de vigueur et cette promptitude aux coups qui, après leurs victoires en France, les a poussés l’un contre l’autre en Angleterre, dans les boucheries des Deux Roses.

586. (1883) La Réforme intellectuelle et morale de la France

Celle de l’Empire a été détruite par Napoléon III ; celle de 1792 a reçu le coup de grâce de M.  […] La conscience française, quoique frappée d’un coup terrible, s’est retrouvée elle-même ; elle est sortie en trois ou quatre jours de son évanouissement. […] Une assemblée a les défauts qui chez un souverain sont les plus rédhibitoires : bornée, passionnée, emportée, décidant vite, sans responsabilité, sous le coup de l’idée du moment. […] Une foule de réformes maintenant impraticables seront praticables alors, et l’horizon du catholicisme, maintenant si ferme, pourra s’ouvrir tout à coup et laisser voir des profondeurs inattendues. […] La guerre est de la sorte une des conditions du progrès, le coup de fouet qui empêche un pays de s’endormir, en forçant la médiocrité satisfaite d’elle-même à sortir de son apathie.

587. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

« Lorsqu’un cri tout à coup suivi de mille cris « Vient d’un calme si doux retirer ses esprits. […] ou par d’illustres coups « Montrons qui doit céder des mortels ou de nous. […] « Ils parlent à leur maître, ils lui disent en vain « Qu’il va hâter le coup des Parques ennemies. […] Les premiers poètes vinrent d’Égypte et d’Asie, chanter dans les îles de la Grèce : c’est aussi d’un coup de trident que naquit ce coursier ailé. […] « Mais du moment qu’elle repasse de cette lumière fi Céleste qui l’éclairait sur le sort du monde, à la clarté faible et commune qui conduit les simples mortels, elle se sent tout à coup enveloppée de ténèbres.

588. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre I. La Restauration. »

Les lavements et les coups de bâtons, les mascarades et les ballets montrent qu’il s’agit de bouffonneries. […] Il tempête, vocifère de sa langue pâteuse un radotage d’imbécile, puis tout d’un coup tombe endormi. […] » Il se démène, il veut tomber dessus à grands coups de poing. […] Le roi jouait au trictrac : arrive un coup douteux : « Ah ! […] ne voyez-vous pas, sire, que si le coup eût été seulement douteux, ces messieurs n’auraient pas manqué de vous donner gain de cause ? 

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