L’œil est, en effet, de tous les sens, celui qui nous donne du monde extérieur la connaissance la plus exacte et surtout la plus variée. […] Ruskin réfléchit beaucoup, et le résultat de ses réflexions fut un petit traité d’économie politique où, sans beaucoup de science, sans une connaissance très précise des systèmes, il n’en porta pas moins des coups mortels à la doctrine utilitaire de Ricardo. […] L’œil est notre meilleur instrument de connaissance, mais c’est aussi le plus fragile, celui qui subit le plus facilement les illusions. […] Ensuite, cette connaissance a trop souvent pour résultat un endurcissement singulier. […] Cela peut aller jusqu’à la perte de connaissance, jusqu’à l’attaque d’apoplexie, jusqu’à la mort soudaine.
Seule la connaissance du tempérament gaulois peut expliquer son étrange destin. […] Le vainqueur, en se faisant l’éducateur du vaincu, en l’initiant à une foule de connaissances et de pratiques longues à acquérir, lui fit franchir en quelques années plusieurs siècles d’évolution sociale. […] Le mariage serait interdit à ceux qui ne posséderaient pas une connaissance suffisante de la science de l’enfant. […] Or rien, — affection, bonté, intuition et prescience de mère, traditions de famille — ne peut remplacer les connaissances précises requises en un tel cas. […] L’enseignement devrait être le contraire de ce qu’il est, en ce sens qu’il devrait consister presque exclusivement en connaissances concrètes, en un enseignement de faits, non d’idées.
La littérature des Latins se répand, se divulgue ; des entreprises utiles en rendent les accès de plus en plus faciles et patents ; la difficulté n’est pas là ; elle est encore où elle s’est presque toujours rencontrée en France, dans l’étude, la connaissance, le goût senti de la littérature grecque que tout le monde s’accorde si bien à louer et que si peu savent aborder comme il faut. […] Je n’exagère rien : des voix éloquentes dans les chaires ont proclamé depuis longtemps la nécessité, l’à-propos de cette connaissance heureuse, et cherchent à en propager l’esprit ; mais en France rien n’est fait tant que le grand public n’est pas saisi des questions et mis à portée des résultats, tant qu’il n’y a pas un pont jeté entre la science de quelques-uns et l’instruction de tous116.
En réalité pourtant, on a beau chercher à se le dissimuler, plus on s’éloigne des choses, et moins on en a connaissance, j’entends la connaissance intime et vive ; tous ces je ne sais quoi que les contemporains possédaient et qui composaient la vraie physionomie s’évanouissent ; on perd la tradition pour la lettre écrite.
Cette connaissance des bêtes manque souvent aux autres fabulistes. […] Il répugne à la lente accumulation des connaissances positives ; il n’est pas classificateur ; il n’est pas obligé d’être naturaliste et historien, comme le voulait Goethe, « docteur ès sciences sociales », comme le voulait Balzac ; sitôt que vous entrez dans la description, dans l’analyse, vous sortez de son domaine.
Ce ne sont pas là de vieilles connaissances, comme les personnages de Corneille et de Racine, ou ceux de ce Shakspeare, le père de tant d’immortels enfants en qui les derniers lecteurs de ses drames reconnaîtront des frères et des amis. […] Les événements artificiels, les incidents extraordinaires, plaisent à l’imagination des jeunes gens ; les fautes spécieuses, les impropriétés cachées, échappent à leur insuffisante connaissance de la langue.