Michelet ne les connaît pas. […] Michelet introduit dans l’histoire des manières de dire que l’histoire jusqu’à lui ne connaissait pas. […] après cette ironique destination de l’univers, nous ne connaissons rien de plus beau dans le même sentiment d’ironie que les jugements contradictoires prononcés sur les plus grands hommes par les historiens de la Libre Pensée, toujours libres de se tromper, et nous ne connaissons pas non plus de grand homme qui ait plus essuyé de ces jugements contradictoires, dont la gloire est faite, que le cardinal de Richelieu. […] La plupart des hommes faits pour le pouvoir, mais qui ne l’ont pas trouvé, comme un jouet qui attendait leur main, sur la descente de leur berceau, connaissent la cruauté des premières luttes. […] Qui ne connaît M.
Et par exemple, nous connaissons la comtesse de Grammont : elle était née Hamilton, et sœur du piquant et moqueur écrivain ; elle était femme du chevalier, depuis comte de Grammont, si connu par les Mémoires que rédigea pour lui son beau-frère. […] Vous ne les connaissiez donc pas ? […] Aux époques où l’on n’avait pas étudié la nature physique et où les causes secondes et les lois de l’univers étaient peu connues, la toute-puissance suprême semblait plus rapprochée de chacun en ce qu’on la voyait comme directement dans chaque événement inattendu, dans chaque phénomène. […] Depuis que la nature physique est plus connue et que la science en observe et en expose successivement les lois, il serait à craindre que la pensée de Dieu, même auprès de ceux qui ne cessent de l’admettre et de s’incliner devant elle, ne reculât en quelque sorte aux confins de l’univers et ne s’éloignât trop de l’homme, jusqu’à ne plus être à son usage et à sa portée ; il serait à craindre que ce Dieu, tel qu’on a reproché à Bolingbroke de le vouloir établir, Dieu plus puissant que bon, plus souverainement imposant que présent et que juste, Dieu qu’on admet en un mot, mais qu’on n’adore point et qu’on ne prie point, il serait à craindre que ce Dieu-là ne prît place, et seulement pour la forme, dans les esprits, si la pensée chrétienne ne veillait tout à côté, si le Dieu du Pater ne cessait d’être présent matin et soir à chaque cœur, et si la prière ne maintenait cette communication invisible et continuelle de notre esprit borné avec l’Esprit qui régit tout.
Je ne connais pas ces vers de M. de Meilhan. Il serait à désirer pour sa mémoire que quelques-uns de ceux qu’on connaît, et qui ont été imputés à sa jeunesse, ne fussent point de lui. […] C’est quelque chose en prose comme la supercherie des Poésies de Clotilde de Surville en vers ; mais ici on met un ouvrage de fabrique moderne sous un nom historique connu. […] On peut appliquer à M. de Meilhan ce que lui-même a dit quelque part de La Rochefoucauld et de ce besoin de tout expliquer par l’amour-propre : M. de La Rochefoucauld est peut-être un peu suspect ; il est comme ces médecins qui, dans toutes les maladies, voient celle qu’ils ont le plus particulièrement étudiée ; mais enfin il a des traits de lumière qui pénètrent jusqu’au fond du cœur, et je lui dois en partie de me connaître. […] Elle est bannie des monarchies, et les figures, les métaphores, les grands mouvements seront connus, indiqués par des règles.
Mais pour pouvoir laisser travailler mon imagination avec sûreté, j’aimerais connaître le pays où j’ai l’intention de placer cette scène. […] C’est si blanc et si clair que de loin on ne verra rien… Le dessin est tout à fait de convention et sans naïveté, et pourra plaire cependant à ceux qui ne s’y connaissent pas. […] C’est à lui qu’il appartient de le faire, choisissant avec goût, coupant à propos, donnant à connaître tout l’artiste, tout l’homme, et ne s’arrêtant qu’en deçà de ce qui paraîtrait redite et satiété. […] Il n’a rien fait encore de bien remarquable : cependant ceux qui connaissent Paris disent qu’on peut les placer avec les Delacroix, les Champmartin, etc., etc. Il se nomme Boulanger ; mais ce n’est pas celui qui est connu à Paris.
Par Saint-Amant, ce guide de joyeuse humeur, il se mit à entamer la lecture des autres poètes et écrivains de l’époque de Louis XIII, et depuis quelques années il n’a cessé de s’en occuper et de travailler à les faire connaître. […] Livet de son zèle à faire connaître les vieux poètesn, l’encourager à poursuivre ces travaux d’une intéressante érudition domestique, et d’autre part apprécier moi-même. […] Le poète, tout en se vantant presque de n’avoir point étudié et de ne savoir, comme Homère, que la langue de sa nourrice, sait pourtant bien des choses ; il connaît, bon gré, mal gré, la fable, Pan et les demi-dieux, le déluge de Deucalion, Philomèle. […] Pour moi, qui me réserve de faire un choix sévère dans cette masse de poésies, ma simple conclusion sera : relisons ces livres du passé, connaissons-les bien pour éviter les jugements tout faits et nous former le nôtre, pour nous faire une juste idée avant tout des mœurs et des modes d’esprit aux diverses époques ; soyons comme les naturalistes, faisons des collections ; ayons-les aussi variées et aussi complètes qu’il se peut, mais ne renonçons point pour cela au jugement définitif ni au goût, cette délicatesse vive : c’est assez que nous l’empêchions d’être trop impatiente et trop vite dégoûtée, ne l’abolissons pas. […] [1re éd.] faire connaître nos vieux poètes o.
Villars débuta auprès de Louis XIV par être un des pages de la grande écurie : « Avec une figure avantageuse, une physionomie noble, et de la vivacité qui relevait encore un extérieur prévenant par lui-même, il se fit bientôt connaître et distinguer du roi parmi ses camarades. » À un moment il aurait pu suivre à l’armée son cousin germain le maréchal de Bellefonds ; mais, pressentant la disgrâce de ce général et guidé par son étoile, il se détermina « à se tenir le plus près du roi qu’il lui serait possible. » S’attacher au roi, lui persuader qu’il ne dépendait et ne voulait dépendre que de lui, ce fut toute sa politique au dedans. […] C’est ainsi qu’ensuite on connaît à fond le soldat, et que rien n’étonne devant l’ennemi8. […] Le matin de la journée de Senef, à un mouvement que faisaient les ennemis, la plupart des officiers généraux qui étaient autour du prince crurent qu’ils fuyaient. « Ils ne fuient pas, dit Villars, ils changent seulement leur ordre. » — « Et à quoi le connaissez-vous ? […] À l’un de ses retours en France, le roi l’accueillit avec bonté et « lui fit l’honneur de lui dire qu’il l’avait toujours connu pour un très brave homme, mais qu’il ne l’avait pas cru si grand négociateur. » Mme de Maintenon lui fit aussi un accueil très obligeant ; le jour même de son arrivée, elle le mena à une comédie que l’on représentait à Saint-Cyr devant le roi ; et où il n’y avait que peu d’élus (1687), Enfin Villars fut des Marly. […] [NdA] Depuis que ceci est écrit, on m’a fait connaître une pièce qui prouve que la prétention de la ville de Moulins à revendiquer la naissance de Villars est un droit désormais authenlique.