C’est seulement ainsi que nos petits-enfants pourront connaître un peu une aussi vaste littérature. […] Il est absolument nécessaire, pour concevoir nettement et pour définir l’esprit ecclésiastique, de connaître aussi et même d’avoir l’autre, l’esprit laïque, l’esprit du siècle. […] Ferdinand Fabre, le représentant le plus farouche — et le plus connu — de cet orgueil sacerdotal qui, chez lui, se complique d’ambition. […] Ce plaisir si rare et si noble, le plus pauvre desservant peut sans doute le goûter ; mais on connaît, d’autre part, l’état de sujétion absolue où les prêtres sont tenus par leurs évêques. […] Il a peu connu les autres, et la vie moderne passerait presque tout entière entre ses pastorales et ses drames cléricaux.
Il prétend se connaître en artillerie, et, pour fortifier sa prétention, il lui suffit de se faire habiller par le tailleur de l’école polytechnique. […] Elle sait qu’elle en est l’unique instigatrice, elle juge son amant et elle connaît « la petitesse des passions que l’art exagère ». […] Elle est en effet la conséquence du relief exagéré qu’implique nécessairement une vision d’artiste, et cette exagération même sera de nature à faire mieux comprendre et mieux voir par la suite le principe d’où surgit la réalité phénoménale, avec les formes que nous lui connaissons. […] On voit résumé en son délire tout l’effort de l’Humanité pour connaître au-delà des limites possibles de la connaissance humaine. […] C’est à ce prix qu’il se pourra donner la preuve de son pouvoir de connaître sans limites.
Assurément, l’écrivain doit connaître le mal, mais il n’est pas fait pour ne dire que cela, pour ne pas voir la santé à côté de la maladie, le remède à côté de la souffrance, et surtout, puisqu’il touche à des plaies, il n’a pas le droit de les aviver ou de les traiter comme une simple matière à description. […] Il les fatigue bientôt, soit que les lecteurs, comme il arrive, connaissent mieux le monde que celui qui prétend le mettre en scène ; soit qu’ils aient, de la vanité de leur vie, plus de dégoût que l’écrivain n’en affecte ; soit qu’ils sachent, encore mieux que lui, que ce qui résiste à tant d’attaques, je veux dire le raffinement de l’esprit et des mœurs, a toujours eu un fond de solidité et une raison de durer. […] Je voudrais par avance les connaître, les voir, leur dire de quelles pensées, à mon humble avis, devra s’inspirer l’artiste qui voudra prendre et retenir l’esprit de ces foules à demi instruites, dont le flot monte autour de nous. […] Prenez la vie comme elle est, de préférence la vie si peu connue des travailleurs, de ceux qui sont presque toute la France, et dites-la. […] Je connaissais les paroles et la musique tendre et grôle qui célébraient la tribu, les tentes rayées de noir, les coups de main audacieux, les razzias et le regard profond des femmes qui voient partir le guerrier.
Ceux qui ont connu personnellement M. […] Il n’avait pas cette doctrine austère et plus difficile qui élève et perfectionne l’âme en vieillissant, celle que connurent les Dante, les Milton, les Haydn, les Beethoven, les Poussin, les Michel-Ange, et qui, à n’y voir qu’une méthode sublime, serait encore un bienfait. Beyle passa à Milan et en Italie la plus grande partie des premières années de la Restauration ; il y connut Byron, Pellico, un peu Manzoni ; il commença à y guerroyer pour la cause du romantisme tel qu’il le concevait. […] Aux sédentaires comme moi (et il y en avait beaucoup alors), il a fait connaître bien des noms, bien des particularités étrangères ; il a donné des désirs de voir et de savoir, et a piqué la curiosité par ses demi-mots. […] La Vie de Mozart est réellement tirée d’un ouvrage de Schlichtegroll, auteur très connu en Allemagne, et qu’on a eu le tort, en France, de prendre pour un nom supposé.
On me flattait sur les détails de cette pièce : en effet, c’était le premier essor d’une âme tout étonnée des sentiments qu’elle éprouve la première fois, la pure fleur du sentiment qui paraît exagéré quand on ne l’a pas connu, et qui est pourtant l’amour. […] Le cardinal Dubois d’abord se mit à rire ; il ne connaissait jusque-là le président que par ses chansons ou ses galanteries. […] Ce maréchal si connu est devenu ici le maréchal du Bourgck (p. 176), ce qui est par trop méconnaissable. […] Fermey (en est) l’historiographe. » Tout le monde connaît de nom M. Formey et non Fermey, nous connaissons moins, mais pourtant nous ne pouvons ignorer le jurisconsulte Des Jariges (et non Jouvriges), qui fut d’ailleurs grand chancelier et célèbre dans son pays
Il paraît bien (remarquez que je parle d’autant plus hardiment de lui que je n’ai nullement l’honneur de le connaître), il paraît bien, dis-je, qu’il était fort joli garçon, digne de ses charmantes sœurs, un bel Alsacien, très blond. […] Coulmann a le plus connues, et il a eu l’honneur d’inspirer à cette femme distinguée une amitié véritable. […] Coulmann, que je distinguais de loin le fiacre qui me l’amenait. » — Ce fiacre, quand je la connus, nous dit M. […] je ne sais pas plus me cacher que m’apprendre ; la personne qui me regarde sans me voir et m’écoule sans me connaître ne me comprendra jamais. […] Coulmann nous apprend que la chanson de Béranger si connue, et dont le refrain est : Ange aux yeux bleus, protégez-moi toujours, était faite à l’intention de Mlle Delphine Gay et lui était d’abord adressée.